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Il est clair, pour ceux qui suivent un peu l’évolution de notre petit monde, que les choses tournent de plus en plus mal – ou en tout cas, ne tournent plus dans le sens où « les gens » aimeraient qu’elles tournent… Aussi, la plupart récriminent à tout propos ou presque, et ces revendications, en leur temps partiellement portées par les syndicats et qu’on dénommait « populaires », sans donner à ce terme quelque connotation péjorative que ce soit, ont été rebaptisées « populistes », avec le total mépris de celles et ceux qui ne les partagent pas…

Que ce soit au sujet de ce virus qui nous pourrit la vie depuis bientôt un an ou à celui des élections qui ont positionné les States à l’extrême bord du précipice, les opinions se sont radicalisées et sont redevenues « bipolaires » comme elles le sont quasiment depuis toujours : rappelons-nous avant 1789, d’un côté les nantis, nobles, bourgeois et leurs affidés, de l’autre « le peuple » ! Et depuis cette époque, avec des évolutions (et révolutions) très variables d’un pays à l’autre, devant nous s’éloigne toujours un peu plus un horizon plus ou moins utopique nommé démocratie, à savoir un monde où chacun disposerait d’une voix (élective) lui permettant d’influencer à armes égales avec tous les autres citoyens, la gestion de le chose publique…

Cette vue égalitaire, certains ont voulu l’imposer par la force, on a appelé ça le communisme, on sait ce qu’il en est advenu, d’autres s’y sont opposés tout aussi violemment sans guère plus de succès ! Dans un contexte moins violent, se sont instituées des « démocraties représentatives » qui ont prétendu vouloir satisfaire à ce besoin de chacun d’être entendu sur ses opinions, « la droite » faisant écho aux volontés des nantis, « la gauche » à celles des masses populaires… mais au fond, où situer la frontière entre les deux ??? C’est là qu’est l’os, hélas… Et cela fait que pour augmenter leur audience et partant, leurs chances d’être réélus, ceux qui représentaient en principe les opinions de gauche ont avancé sur la pointe des pieds d’abord, sans la moindre gêne ensuite, des arguments susceptibles de retourner en leur faveur certains tenants de la droite, et vive versa bien entendu ! C’est ainsi qu’au fil du temps s’est constitué, en tout cas dans nos pays européens, un énorme « ventre mou » entre gauche et droite, et que dans la plupart des cas, cette mollesse amenée au pouvoir n’a pris que des décisions molles qui n’ont réellement satisfait personne ! Sauf les élus et leur entourage, qui en ont profité pour manger à tous les râteliers et ainsi se constituer de confortables patrimoines…

Et les gens, dans tout ça ? Eh bien la lassitude s’est installée, marquée chez certains par le désintérêt (on ne vote plus, tout va mal mais on se replie sur soi), chez d’autres par la radicalisation des opinions, comme en témoignent les empoignades pitoyables dont on est chaque jour témoins grâce à, si on peut dire, ce nouvel outil que la plupart d’entre nous utilisons quotidiennement, à savoir le net et ses réseaux sociaux ! Et comme en témoigne aussi la situation extrêmement tendue de l’autre côté de l’Atlantique (quoique là-bas, Sanders, seul véritable défenseur de la gauche, soit régulièrement écarté du jeu parce que sa conception des choses, sécurité sociale, etc., ne colle pas réellement à la mentalité du pays, mais ceci est un autre débat !). Et chez nous ? Situation inextricable dans ce non-pays qui n’en finit pas de divorcer, et où le ras-le-bol des citoyens fut clairement exprimé il y a bientôt deux ans en sanctionnant le « ventre mou » au profit des opinions plus tranchées, et un an et demi ont été nécessaires pour arriver à ne pas tenir compte du vote et à sauver les maroquins de ces messieurs-dames…

Mais au fond, me direz-vous, que veulent-ils, les gens ? Pourquoi ce soutien à Trump là-bas, pourquoi ce succès électoral grandissant des partis aux extrêmes chez nous ? Pas très compliqué, sauf qu’une partie des revendications sont traditionnellement attribuées à la gauche, et le reste à la droite !!! Situation kafkaïenne, donc…

Quoi donc de la gauche ? Ben évidemment une plus grande justice sociale, à savoir plus personne qui vive en dessous du seuil de pauvreté ni surtout dans la rue, alors que d’autres sont en perpétuelle compétition à celui qui accroîtra le plus et le plus vite une fortune en grande partie vaine, planquée sur des comptes « offshore » dans les paradis fiscaux après avoir échappé à l’impôt grâce à l’accumulation de niches fiscales et de transactions avec le fisc pour des montants ridicules au regard de l’impôt dû ! On rappellera peut-être utilement qu’en principe, l’impôt est progressif et non dégressif (il y a moins d’un siècle aux States, la tranche supérieure d’imposition était de plus de 90% et cela n’a pas empêché les industriels et autres banquiers de continuer à faire fortune…) ! Ce serait tellement mieux que de distribuer sous un tas de formes malhonnêtes l’argent public à ceux qui n’en ont pas besoin et à qui il n’est d’ailleurs pas destiné…

Et quoi de la droite ? Le respect et l’amour de son pays d’abord : si le président français s’était inspiré de son « ami » Donald en disant « restaurons la grandeur de la France » plutôt que de qualifier ses compatriotes de sans-dents, fainéants au point de ne pas vouloir traverser la rue pour trouver du boulot, « ceux qui ne sont rien », etc., etc. et de les faire matraquer violemment à chaque velléité de contestation, ce serait déjà mieux… Et puis respecter son pays, quel qu’il soit, c’est aussi respecter (et aimer) ses traditions, sa religion (même si on ne la pratique pas, ce qui est aussi un droit absolu), tous ses citoyens… C’est aussi faire en sorte que les pays pauvres ne soient plus exploités dans une forme de néocolonialisme crapuleux, mais aidés dans leur vrai développement au profit de toute la population plutôt que de remplir les poches des présidents « bananiers » et de faire en sorte que les plus miséreux ne soient pas tentés de s’expatrier pour tenter vainement d’échapper à la misère, à l’exploitation, à l’absence de sécurité sociale, etc. en amenant ladite misère là où ils croient trouver l’Eldorado et où le fait de ne pas l’y trouver finit par aboutir à la révolte et à la délinquance qui n’arrangent personne… C’est encore, et j’en finirai là, la remise en valeur du respect du prochain, de sa propriété s’il l’a honnêtement acquise par son labeur, mais « en même temps », comme dirait quelqu’un que nous connaissons tous, le refus d’une amoralité que certains considèrent scandaleusement comme un « droit », de s’attribuer par tout moyen un maximum de biens jusqu’aux plus inutiles, et de se comporter vis-à-vis des autres de façon à satisfaire leurs pulsions jusqu’aux plus inavouables sans le moindre respect dû à tout être humain, je pense particulièrement à la pédophilie et à tant d’autres comportements égoïstes…

Bref, en fonction de ce qui précède, il était inévitable que de sourds craquements se fassent entendre, et les critères qui font que l’on se trouve d’un côté ou de l’autre du fossé qui se creuse ne sont plus ceux auxquels on avait l’habitude de se référer ! Sentant la menace que cela fait peser sur leur pouvoir, ceux qui dirigent jusqu’ici la manœuvre et qu’on nomme désormais « l’état profond », à savoir le monde de la finance, des multinationales, des politiciens devenus des polichinelles qui leur mangent dans la main pour recevoir leurs prébendes, et tous ceux qui en tirent un profit déshonnête, font tout pour mater la révolte : on légifère à qui mieux mieux pour tirer le peu d’argent de ceux qui n’en ont pas beaucoup pour le donner à ceux qui en ont déjà trop, on dépense l’argent public pour mettre en place des règles absurdes allant contre le confort énergétique (personne n’étant parvenu à prouver que le CO² fasse se réchauffer la planète, chose qu’elle fait par cycles sans notre intervention, et en plus fait pousser la végétation qui nous nourrit), si le peuple conteste, la bastonnade est devenue la règle, on a laissé partir toute l’industrie manufacturière qui nourrissait une bonne partie de la population, j’en passe beaucoup et des meilleures… Et comme on veut contraindre à faire s’accroître cet esclavagisme qui ne veut pas dire son nom et que cela ne va pas assez vite, on a vraiment pourri tout le système de l’intérieur jusqu’à laisser se répandre une épidémie qu’on pouvait soigner et juguler très vite pour trois francs six sous, en prenant toutes les mesures diamétralement opposées à celles qu’on savait devoir prendre : on a confiné les bien portants avec les malades pour favoriser les contaminations, arrêté une bonne partie de l’économie, surtout celle qui pouvait apporter du bonheur aux gens, de façon à faire chuter leur moral, diminuant leur immunité ou pire, les incitant au suicide, on a interdit aux médecins de soigner et de conseiller aux gens les bonnes pratiques pour renforcer leur immunité, imposé le port de masques dont le principal effet est de couler une chape de plomb sur l’atmosphère des lieux publics, complétant cela par l’interdiction de voir famille et amis, chose essentielle pour le maintien du moral, bref, comme disait le Pr Perronne, « quelle erreur n’ont-ils pas commise ? » - et il a la courtoisie de ne pas préciser que c’était fait exprès…

Pour conclure, reste une société profondément divisée entre ceux qui ont encore la candeur de croire que ni les politiques ni les médias ne sont corrompus pour les uns, propriété servile pour les autres de l’état profond, et qui pensent que la vérité leur est dite en toute bonne foi comme il y a un demi-siècle (et qu’une petite piqûre bénigne va tout arranger bien vite), et ceux qui ont accumulé les preuves du contraire…

Étienne Hayez

 

Tag(s) : #Monde, #humeurs
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