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Le JDD nous le dit : « Milan, en CM2, est sorti de l’école blême et en état de choc. Comme il refusait d’en expliquer la raison à sa mère, celle-ci lui a donné une feuille et un crayon. Sur le papier qu’il a tendu en retour à sa mère, il avait écrit « fellation, clitoris, film porno ».  Sa mère a trouvé que c’était précocement le faire sortir de l’enfance et que l’acquisition de ce vocabulaire était un peu prématurée.

Certains élèves sortent mutiques de l’école, d’autres font des cauchemars, les très jeunes font à nouveau de l’énurésie. Ce sont les séances d’éducation sexuelle à l’école qui sont responsables de ces chocs psychologiques.

Trois séances d’éducation sexuelle chaque année sont obligatoires depuis 2001, de la classe de CP à la terminale, on parle même d’écoles maternelles. Un programme d’éducation sexuelle est en cours d’élaboration et sortira en décembre. Que contiendra-t-il ? Rien ne filtre pour le moment.À 11 ans, des manuels scolaires renvoient les élèves à des sites pour plus d’informations. L’ennui, c’est la crudité, le voyeurisme de ces sites.

Voilà ce qu’on y trouve : « faire l’amour à plusieurs, pourquoi pas ? » « des pratiques sexuelles échangées contre des cadeaux ou du fric » « l’anus, c’est très agréable » « sucer » « si à deux ce n’est pas toujours facile de savoir si l’autre est consentant, imagine à 5 ! » « est-ce que je suis trans » ? 

Ces sites internet labellisés par le ministère de l’Éducation nationale contiennent des contenus sur la jouissance, l’exploration des zones érogènes, ainsi que des sections consacrées à la pornographie, au chemsexau sexe tarifé et aux relations sexuelles multiples, qui banalisent ces pratiques, voire donnent des idées. 

Est-ce bien le moment et le lieu d’enseigner la pornographie trash ? Est-ce bien la mission de l’école ? À l’heure où les élèves de sixième ne savent plus lire ni compter…

La publication en mars dernier du préprogramme élaboré par le Conseil supérieur des programmes avait suscité l’inquiétude d’associations et de spécialistes. Ils lui reprochaient notamment d’y faire abondamment référence aux thèses du genre et d’introduire de manière trop précoce l’éducation sexuelle à l’école.

Les associations familiales, catholiques ou non, divers groupements de médecins et de spécialistes de l’enfance sont vent debout contre l’évolution de ces séances d’éducation sexuelle.

Ce qui est reproché ? Non pas de faire de l’éducation sexuelle, encore que certains parents pensent que c’est une prérogative exclusive des parents et que le seul lieu pour cette éducation qui doit être faite en douceur, en respectant l’enfant et ses étapes, c’est la famille.

Ce qui est reproché, c’est l’intrusion systématique de l’idéologie de genre, et l’absence totale de consultation des parents sur ces sujets.

Et la manière totalement impudique voire grossière dont cet « enseignement » est fait. De quoi traumatiser l’enfant à vie, pensent certains.

Dans ce domaine très privé, on ne doit jamais précéder les questions des enfants, mais les attendre. Certains pédopsychiatres dénoncent en outre les risques de perturbations cognitives et psychologiques des jeunes.

Mais de plus, l’idéologie marquée du préprogramme et des manuels, incitant les élèves à remettre en cause leur identité sexuelle et banalisant les transitions de genre, en affichant que le sexe dit de naissance n’est peut-être pas le « vrai » sexe de l’élève, ne peut que déstabiliser les élèves.

On sait que les traitements et les opérations « de genre » sont tout à fait indésirables et nocifs à ces âges. Quid si l’élève se ravise ensuite ? On se demande s’il n’y a pas derrière tout cela l’agitation d’un lobby qui veut encourager les transitions de plus en plus tôt.

« Si certains jeunes se questionnent sur leur identité, ces sujets, à la fois sensibles et intimes, relèvent de la compétence des parents et des professionnels de santé, seuls à même de les aborder », affirme entre autres Ludovine de La Rochère.

Le pédopsychiatre Maurice Berger est inquiet lui aussi ; il est, par exemple, problématique que la différence entre les familles hétéroparentales et homoparentales soit évoquée avant 4 ans. Il redoute que de nombreux dérapages aient eu lieu lors de ces cours, notamment avec l’évocation de sujets comme « la sodomie » ou « la fellation ». Comme on le comprend !

Le wokisme aussi est à l’œuvre. Comme si on cherchait à déconstruire les parents à travers les enfants.

Si autrefois on n’enseignait pas assez aux élèves le fonctionnement de leur corps, on est passé à l’extrême inverse et l’école d’aujourd’hui se fourvoie dans des enseignements qui n’en sont pas.

De pseudo-enseignements qui sont devenus des intrusions dans le psychisme des élèves les plus jeunes, auxquels on n’a pas à imposer un tel magma auquel ils ne consentent pas.

Les élèves ont besoin de savoir, certes, mais aussi d’être rassurés, de pouvoir faire confiance, d’évoluer sereinement. De vivre leur enfance. On ne force pas la croissance d’un élève en le tirant par les cheveux.

Ce n’est pas semer l’angoisse et les cauchemars, les doutes sur l’identité qui fera grandir les élèves en âge et en sagesse, et qui en fera des adultes épanouis et responsables.

Et que fait l’islam, pendant ce temps ? Il pense que la femme est un champ de labour pour l’homme et qu’elle est une espèce inférieure. Il compte les points en riant bien de nous, et se prépare à se saisir d’un Occident qu’il voit en pleine décomposition. Il se prépare à substituer son identité bien affirmée à celle de gens qui doutent de la leur.

Sophie Durand
Article paru sur
Riposte Laïque
 

Tag(s) : #Belgique, #Europe, #France, #Monde, #Social, #Santé, #humeurs
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