Dans son discours de fête nationale, Philippe roi des Belges, a insisté sur la relance du projet fédérateur de l’Union européenne. Il a plus fondamentalement rappelé l’impact de cette instance supranationale sur la vie de ses 450 millions d’habitants, et en termes d’indépendance vis-à-vis de l’extérieur, sans oublier son rôle sur de multiples thèmes comme la lutte contre le changement climatique ou la perte de biodiversité, et en faveur de la paix.
Comment peut-il déclarer de telles inepties sinon pour euthanasier son peuple quand on sait que l'Union européenne dont il fait les louanges est une dictature dirigée par les technocrates de la Commission qui élabore et propose les lois à un parlement croupion dont le seul pouvoir est d'éventuellement de proposer des amendements. Quand on se rend compte que c'est sa monnaie, l'euro qui crée une concurrence mortelle pour nos producteurs agricoles, industriels et artisanaux, sur le marché européen avec les pays de l'Est et du Sud du continent, que c'est sa politique d'immigration sauvage qui nous submerge d'étrangers le plus souvent non qualifiés, tandis que nos élites intellectuelles et techniques nationales ont tendance à s'exiler, que c’est ses accords de libre-échange qui nous mènent à une paupérisation généralisée.
Enfin, sa soumission à l’hégémonie financière, économique et militaire des USA nous entraîne dans des conflits qui ne sont pas les nôtres au risque d’un anéantissement de notre pays et de sa population !
Évidemment, son autorité étant tellement faible que chacun de ses discours doit obtenir l’aval d’un ministre, on peut supposer que ses adresses à la Nation ne reflètent pas nécessairement toute sa pensée, mais cela lui enlève-t-il toute responsabilité.
Je sais l’Europe du Marché commun fut un des plus beaux espoirs auquel moi-même j’ai cru avec enthousiasme, mais quand les théoriciens ont commencé à la transformer en union politique, le rêve s’est transformé en cauchemar. Dès ce moment, la démocratie nationale s’est mise à mourir. Les directives devenant obligatoires, bien vite nos élus ne devinrent plus que les exécutants. Nous en sommes arrivés à ce que nos lois, votées par nos élus et appliquées par nos juges, respectant notre constitution et les degrés d’appel, leur décision soit cassée par le Tribunal européen ou la Cour européenne de Droits de l’Homme.
Mais Rois ou Présidents des vingt-sept membres actuels tiennent le même type de discours. Est-ce parce que leurs prédécesseurs ont participé à cette utopie toujours plus contraignante et que retrouver la souveraineté originelle est de plus en plus compliquée, qu’ils ont peur de trancher le nœud gordien qui les lie au char d’un empire virtuel dans sa course folle vers le précipice.
Il n’est pas trop tard, mais il est grand temps pour de vrais hommes d’État de faire preuve de courage et de lucidité pour changer le destin tragique qui attend ceux dont ils ont la charge.
René G. Thirion
N.B. - Une émission récente sur Radio Sud sur le sujet u par la France