Il est bien connu de mes amis lecteurs que je suis athée et même paganiste par romantisme identitaire. Ayant été élevé dans le catholicisme, ce serait un déshonneur pour moi de désavouer la religion de mes parents, de mes aïeux et de mon pays qui devrait constituer le meilleur rempart contre le danger islamiste ce qui n'est plus le cas hélas!. Raison de plus de fraterniser avec les seuls vrais croyants, sincères au point de résister au progressisme mortifère qui s'installe en Occident et de risquer des condamnations pénales. Autrefois l'inquisition était religieuse, aujourd'hui elle est républicaine.
Toujours ce totalitarisme qui veut faire taire les voix dissidentes.
C'est pourquoi, je relaie cette lettre en soutien du combat pour cette liberté d'expression et de pensée. Bon courage mes amis, vous êtes pourchassé pour votre foi en Dieu comme moi pour l'amour de mon identité. Cela crée une réelle fraternité !
Tout d’abord, un grand merci à tous pour vos prières et votre soutien.
Voici quelques nouvelles de notre procès.
Comme vous le savez, nous comparaissions hier, avec l’abbé Pagès, pour un article qui rappelait la doctrine catholique (et, d’ailleurs, plus anciennement, la loi naturelle elle-même) sur la sexualité. Cet article avait déplu à l’association Mousse, qui se présente comme l’associations des « justiciers LGBT » (et qui se présente aussi comme « super héros en slip vert » : pourquoi « slip vert » ? je n’en ai pas la moindre idée). Ce qui est très instructif sur l’état de l’esprit public en France, c’est que ces gens qui ne représentent qu’eux-mêmes avaient à peine levé le sourcil que le Parquet (c’est-à-dire l’Etat) a décidé de poursuivre. Et, naturellement, d’autres associations LGBT se sont jointes à ce qu’elles espèrent être la curée : outre le Parquet, pas moins de 4 associations étaient représentées contre nous. Beaucoup d’ennemis, beaucoup d’honneur, dit-on… Certes, mais je m’en serais bien passé !
L’abbé Pagès et moi-même avons d’abord été – ce qui est habituel dans ce genre d’affaires – interrogés sur le sens de l’article, sur le contexte, les raisons de la publication.
J’ai pour ma part insisté sur le fait que nous étions un blogue animé par des laïcs catholiques et fortement attachés aux principes non négociables (sur lesquels j’ai fait une mini-conférence !). A cette étape, j’avais déjà compris sans grande difficulté que nous étions pour les juges des animaux exotiques comme ils n’en rencontraient pas souvent. Mais, quand j’en suis arrivé aux conséquences et que j’ai expliqué que, non seulement nous nous battions pour l’abrogation de la loi Taubira, mais que même la loi sur le divorce me semblait extrêmement problématique puisque destructrice du mariage fidèle et indissoluble, j’ai pu lire l’effarement (et une sorte d’amusement étonné) dans les yeux des magistrats. Vous savez, un peu la tête qu’ils auraient faite s’ils étaient tombés nez à nez avec un énergumène sorti tout droit du Moyen Âge – et ils avaient l’air un peu surpris que ledit énergumène médiéval passe ses journées sur internet !
Après nos réponses, l’avocat représentant le lobby LGBT a plaidé quelques minutes. Essentiellement pour dire que ses clients étaient qualifiés pour nous poursuivre et fondés à réclamer des dommages et intérêts.
Puis la procureur a plaidé une petite dizaine de minutes. Pour être honnête, je n’ai pas été très impressionné : la moitié des propos qu’elle poursuivait manifestait soit qu’elle ne savait pas lire, soit, plus vraisemblablement, que son aversion du catholicisme lui faisait choisir systématiquement les interprétations les plus défavorables. Juste un exemple : elle cita à un moment le mot « pervers » utilisé par l’abbé Pagès et dit en substance : vous voyez qu’il est haineux et insultant puisqu’il dit que tous les homosexuels sont des pervers. Sauf qu’un coup d’oeil même distrait aux deux phrases précédentes permettait de constater que les pervers en question étaient les ministres qui avaient encouragé l’idéologie du genre à l’école et non les homosexuels, ni, moins encore, tous les homosexuels. Autant dire que l’accusation ne semble pas très sérieuse.
Cela n’a pas empêché ladite procureur de requérir, à la fois contre l’abbé et contre moi, 3 mois de prison avec sursis. Pas moins ! De la prison pour s’être contenté de relayer le catéchisme. Quand le rappeur Nick Conrad qui appelle à « pendre les blancs » et produit un clip d’une violence inouïe n’a qu’une amende avec sursis. Bienvenue dans le monde du « deux poids, deux mesures ». Mais il est vrai qu’un prêtre catholique qui expose la doctrine catholique est beaucoup plus dangereux qu’un appel au pogrom, cela va de soi !
Je dois avouer que le clou de l’audience a quand même été la plaidoirie de notre avocat, le cher Jérôme Triomphe. J’ai beau le connaître depuis longtemps, l’avoir vu à l’oeuvre dans une douzaine d’audiences pour moi-même (et bien davantage pour l’AGRIF), je suis toujours soufflé par son talent – et par le fait qu’il ne lâche rien. Et les deux sont importants car je veux bien sûr gagner, mais je ne veux rien lâcher non plus de la vérité !
En l’occurrence, il a donné un cours au tribunal sur la conception chrétienne du mariage et de la sexualité qui restera dans les annales. Surtout, il a placé le débat où il devait être : non pas une prétendue haine de l’abbé Pagès contre les homosexuels, mais bien une haine du lobby (et probablement de la procureur) contre l’Eglise. Il a notamment rappelé que Mousse prétendait imposer à l’Eglise d’accepter la « culture gay » comme elle est, en changeant au besoin ses dogmes, sa morale et ses sacrements. Ce qui veut dire que refuser le mariage sacramentel à deux hommes serait, selon eux, de « l’homophobie » ! Comme il l’a dit avec humour, si l’on veut faire du tricot, on ne va pas dans un club de pétanque ; si l’on veut se marier à l’Eglise, on n’y va pas avec une personne de même sexe ! Jérôme Triomphe a aussi donné une leçon de lecture, reprenant phrase après phrase tous les passages poursuivis, montrant que l’accusation les avait déformés, apportant toutes sortes d’arguments extérieurs pour appuyer les propos tenus par l’abbé. Nos adversaires n’auront pas perdu leur temps : ils auront eu une bonne heure et demie de catéchisme !
A ce stade, j’ignore ce qu’il adviendra. Si le débat n’était que rationnel, argument contre argument, il ne fait aucun doute que notre excellent avocat l’a emporté haut la main. Mais il faut faire la part de la mauvaise foi et de la haine anti-chrétienne, parfois palpables dans ces débats.
Nous devrions connaître le jugement le 21 décembre prochain. D’ici là, ne nous oubliez pas dans vos prières.
En tout cas, encore une fois, un immense merci pour votre soutien et vos prières. Bonne fête de la Toussaint à tous.
Fidèlement,
Guillaume de Thieulloy
PS : Et puisqu’une partie d’entre nous célèbre le Christ-Roi ce dimanche, Viva Cristo-Rey, même si ça défrise le lobby LGBT !