Comme nous l’avions prévu lors de son élection, Meloni a échoué et trahi les Italiens dans à peu près tous les domaines.
À peine élue, elle s’est empressée le jour même d’aller rassurer sa suzeraine Von der Leyen de son européisme et de son otanisme. Malgré cela, aucune humiliation ne lui a été épargnée. Son budget et sa taxe bancaire exceptionnelle ont été retoqués, et maintenant est venu le tour de sa politique migratoire.
Je me souviens de ces effusions de joie suite à son élection, Meloni allait nous montrer la voie ; les passeurs, les clandos et autres associations humanitaires allaient tous se soumettre à la poigne de Meloni. Au final, l’Italie est contrainte d’accueillir à Lampedusa des nuées d’envahisseurs en provenance du continent africain.
L’excuse que certains lui trouvent fait peine à entendre : il paraît que la gauche aurait empêché le paiement de quelques milliards à la Tunisie qui, en échange, s’était engagée à stopper les départs depuis son sol… De qui se moque-t-on ? D’une part, si votre stratégie migratoire dépend du bon vouloir d’une puissance extérieure (UE ou Tunisie), elle est vouée à l’échec dès le départ. D’autre part, il est de notoriété publique que la parole d’un chef d’État africain s’arrête généralement à la porte de la mosquée.
L’échec de Meloni n’est pas une surprise et montre simplement que, quand un pays est économiquement faible et se comporte comme un mendiant, il ne peut en aucun cas s’opposer à la Commission européenne. Cependant le problème migratoire de l’Italie est impressionnant, certes, mais moins grave qu’il n’y paraît. En effet, les clandos (pardon, les demandeurs d’asile politique persécutés pour leur activisme, leur religion chrétienne ou leur homosexualité) ne veulent en aucun cas rester en Italie, mais souhaitent rejoindre au plus vite les nombreux membres de leur famille élargie déjà installés dans nos banlieues. L’Italie se contente de maintenir la porte de sortie grande ouverte et de faire le nécessaire pour que jamais ils ne reviennent.
Le plus intéressant, dans cette crise migratoire, réside dans l’attitude de l’Allemagne, qui se refuse à en accueillir sur son sol, car ses capacités d’accueil seraient saturées. C’est hélas la triste réalité ; la Nord-Rhénanie-Westphalie, par exemple, ne sait plus où stocker les réfugiés.
La cote d’alerte est évidemment atteinte en Allemagne de l’Ouest, et toute velléité d’installer des réfugiés en Allemagne de l’Est se heurtera à une vive résistance de la part de la population locale, qui ne veut pas les voir traîner dans son environnement. Cependant, l’attitude de l’Allemagne pourrait a priori sembler paradoxale.
D’une part elle annonce qu’elle a besoin de 1,5 million d’immigrés par an pour les prochaines années et assouplit sa politique de naturalisation, et d’autre part, elle refuse catégoriquement d’accueillir ceux qui sont déjà arrivés en Italie. En réalité, l’Allemagne est parfaitement cohérente : elle veut des immigrés pour travailler dans ses usines, mais pas des réfugiés.
Dit autrement, l’Allemagne considère, sans bien entendu l’avouer, que le matériau humain qui débarque en abondance à Lampedusa ne correspond nullement aux besoins de son industrie, qu’ils ne soumettront jamais au prérequis de la vie en communauté en Allemagne, et qu’ils sont par conséquent des indésirables.
L’Allemagne, comme elle l’a toujours fait par le passé (avec la Turquie, l’Espagne ou le Portugal), signe des accords migratoires avec des pays extra-communautaires, et sélectionne la main-d’œuvre dont elle a besoin, en choisissant de préférence les candidats qui ont déjà un niveau de compétence minimum. Une fois arrivés en Allemagne, ils sont formés rapidement, puis mis au boulot. Pas question de faire le difficile sur la formation choisie, ni de faire la fine bouche quant à l’offre d’emploi qui est proposée, sinon c’est « RAUS ! » ( qui signifie « dehors »). La société allemande, tout entière orientée vers la production industrielle, fait bosser tout le monde : vieux, jeunes, retraités, handicapés, parfois pour 2 euros de l’heure, tout le monde y passe. Les récalcitrants sont éjectés de la société comme des corps étrangers, sans aucune pitié.
La puissance de coercition du système allemand, couplée à la pression sociale exercée par les autochtones, entraîne une sélection immédiate des planches pourries, qui sont rejetées tels des déchets vers la décharge publique, à savoir la France, qui les accueillera les bras ouverts. L’Allemagne n’a même pas besoin de se poser la question des expulsions, car la vie devient tellement dure pour les traîne-patins, qu’ils préfèrent partir d’eux-mêmes.
Il ne faut pas en douter, la France récupèrera tôt ou tard, de gré ou de force, la grande majorité de tous les clandos qui débarquent à Lampedusa, ainsi que tous ceux qui auront été rejetés par le tamis allemand. L’Union européenne, au lieu de prendre des mesures de refoulement en urgence, s’est au contraire empressée de limiter l’action de la France, qui devra accueillir tous ceux qui se présenteront. Après avoir pourri nos villes et nos banlieues, ils ont envahi les villes moyennes. Maintenant on veut nous les imposer dans les villages, afin de les revitaliser, paraît-il. L’ultime étape, et elle finira par arriver, consistera à vous les imposer dans vos maisons, où ils auront tout le loisir de revitaliser vos filles et vos femmes.
L’unique question que je me pose est la suivante : que faut-il de plus aux Français pour comprendre qu’il faut sortir de l’Union européenne ?
Alain Falento
article paru dans Riposte Laïque