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Alexandre (le petit) De Croo veut taxer ce qu’il appelle la « malbouffe » pour préserver la santé de la population et détaxer les aliments sains.

Cela appelle trois réflexions.

La première, quand on prend le « Nutri-Score » largement imprimé sur les produits alimentaires, on peut se rendre compte que c’est le plaisir de la gastronomie qui est condamné par les diététiciens politiques. En effet, terminés les foies gras, les rillettes, les rognons en sauce et les fricassées au lard, supprimés les Camemberts, Herve et autres fromages gras, interdits les babas au rhum et les profiteroles sans compter les confiseries diverses. À la place, une assiette de pauvres légumes cultivés aux engrais chimiques pour la plupart cuits sans beurre avec comme dessert des fruits aux pesticides divers cueillis trop tôt. La loi diététique le dit, au moins cinq légumes ou fruits par jour.
On peut se demander les aliments qui seront choisis dans ce vaste menu par le législateur pour être taxé et dans quelle proportion ?

La deuxième est comme toujours l’injustice sociale qui agrandirait le fossé entre les consommateurs modestes et les nantis pour qui le couvert sera toujours somptueux, car le prix ne sera jamais un frein pour eux.

La troisième est que l’argument d’un prix plus élevé empêcherait les plus pauvres de consommer ces produits nocifs à leur santé. Il ne tient pas. Il suffit de voir que la forte augmentation du prix du tabac et de l’alcool au cours des dernières années n’a pas diminué leur consommation dans les milieux les plus pauvres.

La réalité relève de l’hypocrisie la plus totale. Leur volonté n’est pas la santé publique dans ce cas, mais une manière « pudique » d’augmenter l’assiette fiscale sans trop de protestation dans un pays déjà classé premier en prélèvements fiscaux.

Le gouvernement veut aider les citoyens à mieux vivre ? Il a un moyen très simple et efficace, c’est d’en supprimer la publicité dont la seule utilité est de créer le désir et de le transformer en besoin.

Big Brother est bien là, sous prétexte de valeurs souvent variables, il nous entraîne dans une dictature douce qui nous transforme en rats de laboratoire.

Pavlov avait développé la théorie selon laquelle les réactions acquises par apprentissage et habitude deviennent des réflexes lorsque le cerveau fait les liens entre le stimulus et l'action qui suit. Cette découverte, qu'il associera bientôt au fonctionnement humain, jouera un grand rôle dans la psychologie moderne.

René Thirion

Tag(s) : #Belgique, #humeurs, #Économie
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