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 6 juin 1944

Grande commémoration surmédiatisée en mémoire des milliers de morts durant le débarquement de Normandie, mais également grande fumisterie qui nous est imposée, car ce qui nous est montré, et cela depuis longue date, c’est que les États-Unis sont arrivés en France pour nous sauver et pour nous libérer.

Le souci, c’est qu’aucun média ni aucun politique ne va rappeler certains faits incontestables ! Par exemple, si les États-Unis n’avaient pas provoqué la crise de 1929, elle ne se serait jamais étendue aux autres pays dont à l’Allemagne. Si Hitler n’avait pas reçu le soutien de gros financiers américains dont celui de Ford, antisémite reconnu et récompensé par une très haute distinction allemande, tout comme James Mooney, haut dirigeant de General Motors, pour ne citer qu’eux, le IIIème Reich n’aurait peut-être pas pris le pouvoir. Il y a également la banque Chase, aujourd’hui fusionnée avec la JP Morgan, qui a fait pas mal de profits grâce à l’or confisqué des juifs, le tout directement négocié avec le régime nazi… Fait non rappelé non plus, le fait que nombre de « nos sauveurs » ont été condamnés pour avoir violé « des petites françaises », 10 000 GI’s déserteurs qui ont « semé la terreur » sur le territoire.

Respecter ceux tombés au front ne signifie pas pour autant oublier ces vérités que certains aimeraient bien voir enterrées, mais c’est vrai que généralement, l’histoire est écrite par les vainqueurs, et que ces mêmes vainqueurs aiment bien prendre des libertés avec ce qui doit nous être enseigné…

« Si les ricains n’étaient pas là, nous serions tous en Germanie » chantait Michel Sardou en 1968.. Mais le temps passe, et les vérités sortent, même si elles ne sont pas et pour cause, largement relayées. On pourrait plutôt chanter maintenant, au vu de l’article ci-dessous, « si les ricains n’étaient pas là, Hitler n’aurait peut-être pas eu de tels succès militaires. »

« Oui, mais quand même les Américains nous ont ont libérés en 45 ! » Combien de fois, ne l’ai-je entendue celle-là ! Sur les bancs de l’école. Mais aussi lors de débats sur les guerres actuelles des USA.

40-45, la seule « bonne » guerre US ? Peut-être à nuancer. Quelques faits troublants sont documentés dans un excellent livre de l’historien Jacques Pauwels (1). Ses documents irréfutables prouvent qu’une grande partie des sociétés US ont carrément collaboré avec Hitler, et pas seulement au début de la guerre : Du Pont, Union Carbide, Westinghouse, General Electric, Goodrich, Singer, Kodak, ITT, JP Morgan…

Pire. La grande nouveauté stratégique d’Hitler, ce fut la « Blitzkrieg », la guerre-éclair : porter très vite ses troupes au cœur de l’adversaire. Pour cela, deux conditions indispensables : des camions et de l’essence. L’Allemagne n’ayant aucun des deux, c’est Esso qui a fourni l’essence, tandis que les camions provenaient des usines allemandes de Ford et General Motors.

« Que cette guerre dure le plus longtemps possible ! »

Pauwels montre que :

1. Une grande partie du patronat US était pro-Hitler dans les années 30 et 40. (notamment Charles Lindbergh, le célèbre aviateur - ndlr)

2. Cela n’a changé qu’au moment où les ventes des firmes US furent mises en danger par l’agressivité commerciale allemande en Amérique latine et ailleurs. Et par les occupations japonaises qui confisquaient tout le commerce en Asie. En fait, les Etats-Unis jouaient double jeu. Ils souhaitaient que la guerre dure longtemps. Pourquoi ?

D’un côté, les énormes profits que leurs sociétés réalisaient en Allemagne étaient en croissance. De l’autre côté, ils s’enrichissaient en prêtant à la Grande-Bretagne qui supportait tout le poids financier de la guerre. Washington posait d’ailleurs comme condition que Londres abandonne ses colonies après la guerre. Ce qui fut fait. Les États-Unis ont réussi à profiter de la Deuxième Guerre mondiale pour affaiblir leurs rivaux et devenir la seule superpuissance capitaliste.

Henry Ford (l’industriel automobile – ndlr) : « Ni les Alliés, ni l’Axe ne devraient gagner la guerre. Les USA devraient fournir aux deux camps les moyens de continuer à se battre jusqu’à ce que tous deux s’effondrent. »

Le futur président Harry Truman, 1941 : Si l’Allemagne gagne, nous devons aider la Russie et si la Russie gagne, nous devons aider l’Allemagne, afin qu’il en meure le maximum de chaque côté. »

Ce jeu cynique ne cessa que lorsque l’URSS vainquit Hitler. Alors seulement, les États-Unis se précipitèrent pour sauver leurs intérêts en Europe.

Aujourd’hui;  6 juin, on fera comme si la guerre avait été gagnée en Normandie et non à Stalingrad.

On ne dira pas qu’Hitler perdit 90% de ses soldats à l’Est. Que pour un soldat US tué, il y en eut 53 soviétiques. Les manuels scolaires sont parfois bizarres, non ?

Voilà, désolé de vous avoir ôté une de vos dernières illusions. Demain, 6 juin, vous pourrez penser à tout ça lorsque sur une plage normande, on fêtera George Bush alors que son grand-père a financé Hitler.

Dans quel monde vivons-nous ?

Michel Collon

(1). Paru en néerlandais sous le titre « Le mythe de la bonne guerre (l’Amérique et la Deuxième Guerre mondiale), EPO 2000. Il existe aussi la version française. A recommander, c’est aussi plein de révélations sur Roosevelt, Truman, la menace d’envahir l’URSS, la récupération des espions et criminels nazis, Churchill, De Gaulle, Yalta…

Source de l’article : Michelcollon.info via les Brindherbes

Tag(s) : #Belgique, #Europe, #France, #Monde, #humeurs
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