C'est l'histoire d'une double humiliation infligée ce mercredi à Ankara par la Turquie et son dictateur à l'Union européenne.
En refusant d'accorder à la présidente de la Commission le rang et le siège qui lui étaient légitimement dévolus, Erdogan a non seulement foulé au pied toute règle protocolaire mais s'est aussi essuyé les babouches, comme s'il s'agissait d'un vulgaire paillasson, sur l'égalité des genres humains qu'il avait déjà un peu plus tôt envoyé aux orties après avoir déchiré sans autre forme de procès la convention d'Istanbul.
L'affront fait à von der Leyen aurait pu toutefois être partiellement gommé par son collègue Michel auquel il suffisait de lui tendre son siège pour réparer l'outrage. Mais voilà, préférant s'assoir à la droite du calife, notre nouveau sultan de pacotille s'est précipité vers le trône qui lui était dévolu, s'y jetant comme un vulgaire sac de patates pour goûter à cet instant magique sous le regard ébahi de la pouffe tout éplorée.
Cette scène d'une rare loufoquerie sortie tout droit d'un conte des mille et une nuits restera à jamais inscrite dans les livres d'histoire comme l'exemple le plus frappant de la soumission de tout un continent à un islam conquérant.
Après avoir déjà trahi son pays et son peuple en signant les accords de Marrakech, l'ancien premier ministre belge a accompli aujourd'hui un pas supplémentaire sur le chemin de l'infamie et de l'abomination en se pliant aux caprices d'un des pires tyrans de l'époque contemporaine.
Munich a eu son Chamberlain, Ankara a désormais son Michel qui, en retour de sa lâcheté et de son aveuglement, aura tout à la fois comme son alter ego britannique le déshonneur et la guerre.
Ce déplacement qui n'avait aucun autre sens que de s'aplatir un peu plus devant l'autre petit moustachu déshonore un peu plus l'organisation malfaisante de Bruxelles comme la fonction de ses ambassadeurs.
Nous avons en fin de compte l'Europe et le personnel européen que nous méritons. Celle des incapables, des pleutres et des lâches.
Charles Michel, qui rêvait depuis Marrakech d'être du bon côté de l'Histoire vient déjà d'en sortir par la petite porte.
Il s'honorerait en démissionnant sur-le-champ. Son extrême pusillanimité lui dictera hélas tout le contraire...
L'Objecteur Médiatique
Le titre original de l'article est de René G. Thirion