Il était un temps où si la liberté d’opinion et d’expression étaient relativement partielles dans nos sociétés, elle existait néanmoins et les limites imposées l’étaient par une loi votée par les élus du peuple. Les opinions politiques, philosophiques, sociales et même humoristiques pouvaient d’afficher librement et les sanctions pour infraction à la loi étaient jugées par des juges chargés de l’appliquer.
En ces heureux temps, les journalistes étaient bien protégés car toute transgression devait être jugée en Cour d’assises par un jury populaire.
Aujourd’hui, la majorité de la parole citoyenne se fait par le biais des réseaux sociaux sur Internet et ce ne sont plus les juges nationaux qui condamnent au silence mais bien les géants mondiaux de la communication Face Book , Twitter et autres Youtube. En effet, quiconque utilise leur service doit agréer leurs conditions générales d’utilisation qui leur donnent le droit de censurer, bloquer temporairement et même définitivement l’utilisateur qui dérogent à leurs « valeurs » , c’est-à-dire leur vision orientée d’un mondialisme de consommateurs métissés à la culture qu’ils défendent !
Cela veut dire que désormais, la répression de la pensée n’est plus un privilège de l’église comme aux siècles anciens ou d’un état souverain comme il y a encore peu, mais de maîtres lointains inconnus, de l’interprétation trop souvent abusive de leurs serviteurs et de leurs algorithmes programmés pour trouver les dissidents à leur pensée unique. Nombre de scientifiques, de philosophes, d’écrivains, ne politiciens sont réduits au silence par ces nouveaux inquisiteurs, même les communications du président des États-Unis ont été bloqués ce qui indique la partialité de ces GAFA, les quatre entreprises devenues les plus puissantes du monde.
Imaginez un monde où les opérateurs de téléphonie écouteraient vos conversations et décidaient de supprimer votre ligne pour propos ne leur convenant pas, où les services postaux ouvraient votre courrier et le mettait à la poubelle pour les mêmes raisons. C’est exactement ce qu’ils font privant de vie sociale tous ceux qui ne s’incline pas devant leu doxa.
Le temps de la liberté est révolu, les mondes cauchemardesques décrits par Georges Orwell dans son roman « 1984 » et par Aldous Huxley dans « Le meilleur des Mondes » est en train de se réaliser à l’échelon du monde. Les états-nations sauf quelques exceptions n’ont pas l’envie de réagir devant ce conditionnement qui réduit les êtres les plus contestataires en consommateurs passifs ingérant la soupe de Nouvel Ordre Mondial.
Puissent des hommes libres se lever, réagir et se battre pour rendre l’identité humaine à chaque citoyen, mais ce n’est pas gagné car les politiciens, les médias, l’enseignement sont déjà lobotomisés par ces voix numérisées qui euthanasient leur esprit et leur conscience.
Il est déjà bien tard !
René G. Thirion