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Pourquoi faire simple quand on peut faire « compliqué » …

Nos nouveaux « génies » de la langue de Molière, sponsorisés par nos élites politiques férus du politiquement correct, nous apprennent sous peine de sanction à appeler un chat un chien. Ceci, selon eux, faisant partie de la prospective positive modernisée d'un mode de communication oral bienséant.

Nous savons déjà que femmes de ménage étaient devenues des « techniciennes de surface » et les aveugles des « non-voyants » et les sourds des « malentendants ».

Déjà cet été, les campings ne s’appellent plus campings parce que ça suscite instantanément dans l’esprit des gens l’image de Franck Dubosc en moule-boules ou de Roger et Ginette à l’apéro avec casquette Ricard et claquettes Adidas. Donc les professionnels de la branche demandent que l’on dise désormais « hôtellerie en plein air ». Nous apprenons aussi qu’une personne petite est devenue une personne « de taille modeste » et qu’un nain sera bientôt une « personne à verticalité contrariée ». Si, si ! A l’école, pendant une soirée de parents, une maîtresse a écrit sur le tableau que nos enfants allaient apprendre à manier « l’outil scripteur » au lieu de tenir un crayon ! Nous nous habituerons aussi au fait que les rédactions sont des « productions écrites », les sorties en groupe des « sorties de cohésion » et les élèves en difficulté ou handicapés des « élèves à besoins éducatifs spécifiques ».

Mais cette année, sans discussion aucune, la palme est attribuée au Conseil supérieur des programmes en France et à sa réforme du collège. Car demain l’élève n’apprendra plus à écrire mais à « maîtriser le geste graphomoteur et automatiser progressivement le tracé normé des lettres ». Demain, il n’y aura plus de dictée, mais on appellera cela une « vigilance orthographique ». Quand un élève aura un problème on tentera une « remédiation » (ben voyons !)

Mais curieusement le meilleur est pour la gym… oups pardon !!! pour l’EPS (Education physique et sportive). Courir c’est « créer de la vitesse », nager en piscine c’est « se déplacer dans un milieu aquatique profond standardisé », et le badminton est une « activité duelle médiée par un volant ». Ah ! Les précieuses ridicules de Molière, à côté, c’est de l’urine de jeune félidé (je n’ose pas dire du pipi de chat).

Alors, les amis, ne perdons pas ce merveilleux sens du burlesque et inventons une nouvelle catégorie : « La personne en cessation d’intelligence », autrement dit, le CON ! Je pense que les "zélites" qui ont inventé de telles conneries n’en resteront pas là avant d’être tous en hôpital psychiatrique pour, voyons, voyons … « une remédiation de cessation d’intelligence »

Bonum Sensum

 

Tag(s) : #humeurs
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