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Marie*, 23 ans, habitante d’une petite ville du Sud-Ouest de la France, se rendait au Planning familial pour un test de grossesse. Heureuse d’apprendre que celui-ci était positif, elle s’attendait à recevoir du soutien. Mais ce qui l’attendait au centre l’a laissée abasourdie.

« J’étais ravie de cette grossesse, mais dès que j’ai mentionné que je souhaitais garder mon bébé, la conseillère a commencé à me parler des difficultés que j’allais rencontrer. Elle m’a dit que j’étais trop jeune, que cela allait ruiner mes projets de vie, comme si avoir un enfant était une erreur« , raconte Marie. Ce témoignage s’ajoute à d’autres récits similaires, laissant entendre que le Planning familial encourage parfois l’avortement comme une solution par défaut.

L’avortement en hausse continue

En 2023, 243 623 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été réalisées en France, soit une hausse de 3,6 % par rapport à 2022. Ce chiffre représente 17 IVG pour 1 000 femmes, le plus élevé depuis 1990. Pour certaines associations, comme le Planning familial, cette tendance n’est pas « alarmante ». « Cela fait 30 ans que les IVG augmentent légèrement », explique Sarah Durocher, présidente de l’organisation.

Mais pour d’autres, cette hausse, associée à des témoignages comme celui de Marie, révèle une réalité inquiétante : une banalisation de l’avortement et un manque de soutien pour les femmes souhaitant garder leur enfant. L’accès à l’avortement a été facilité ces dernières années, mais cette orientation pourrait décourager celles qui envisagent la maternité dans un contexte de crise démographique.

Baisse des naissances : un « hiver démographique » ?

En parallèle, la France connaît une chute historique de sa natalité. En 2023, seuls 678 000 bébés ont vu le jour, soit 48 000 de moins qu’en 2022, et 150 000 de moins qu’en 2010. C’est la première fois depuis 1946 que le pays passe sous la barre des 700 000 naissances annuelles.
Avec un taux de fécondité de 1,68 enfant par femme, la France n’assure plus le renouvellement des générations. Pourtant, la natalité française reste supérieure à celle de nombreux autres pays européens, comme l’Italie ou l’Espagne. Mais si cette tendance se poursuit, elle pourrait créer un véritable « hiver démographique ».

Immigration : un faux remède ?

Dans ce contexte de baisse des naissances, certains voient dans l’immigration une solution pour compenser le déficit démographique. En 2023, 2,4 millions de visas ont été délivrés, contre 1,7 million en 2022, soit une hausse de 40,4 %. Aujourd’hui, 7,3 millions d’immigrés vivent en Frnce, représentant 10,7 % de la population totale. Parmi eux, près de la moitié sont originaires d’Afrique, où les taux de natalité restent élevés.

Mais cette dynamique pose des questions profondes. Si l’immigration peut compenser le déficit démographique à court terme, elle contribue aussi à transformer la composition culturelle et ethnique de la France comme de l’Europe. En effet, la majorité des nouveaux arrivants viennent de pays où la fécondité est plus élevée et où l’avortement est moins courant. En 2023, 47,7 % des immigrés vivant en France étaient nés en Afrique, un chiffre qui ne cesse de croître.

Le progressisme contre la natalité ?

Au-delà des facteurs démographiques, un discours progressiste tend à freiner la natalité en culpabilisant ceux qui souhaitent fonder une famille. Sous couvert d’arguments écologiques ou économiques, certains prônent une réduction des naissances pour « sauver la planète ». Ce discours semble s’ancrer dans les esprits, surtout chez les jeunes, retardant ou diminuant leurs désirs d’enfant.
Si la France continue sur cette voie, avec un taux de fécondité en baisse et une immigration en hausse, son identité et son avenir démographique pourraient être profondément bouleversés.

Pierre d’Herbais.

Breizh-info.com 2024

 

 

Tag(s) : #Belgique, #Europe, #France, #Information, #Justice, #Santé, #Social
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