La gauche soutient ses militants radicaux, la droite nationale les rejette !

Plus les idées de la gauche, notamment sur l’immigration et l’islamisation de notre pays, sont minoritaires dans l’opinion, et plus ses leaders se montrent sectaires, menaçants et violents, verbalement, parfois physiquement, contre leurs adversaires politiques mais aussi contre l’ensemble des Français.

Ainsi, un Gérard Filoche se permet-il de qualifier de fasciste, de raciste et de nazie une femme de 60 ans, Colombe, qui ne cache pas qu’elle compte sur Marine Le Pen pour sauver le pays. Depuis cinquante ans, ce terrorisme intellectuel fonctionne à fond et tous ceux qui osent défendre leur pays, refuser une immigration massive et une islamisation suicidaire se voient nazifiés, parfois agressés, et risquent souvent des ennuis professionnels.

Cette stratégie de la terreur fonctionne à merveille. Sinon, comment expliquer, alors que 80 % des Français des campagnes ne veulent pas de migrants dans leur ville (chiffre fourni par le maire de Callac, qui voulait imposer le projet Horizon) il ne se trouve que quelques petites dizaines d’habitants qui osent manifester contre cette invasion et affronter les lazzis, les quolibets et les insultes des permanents politiques, syndicaux ou associatifs de gauche, soutenus par quelques bobos gauchos indécrottables et les gauchistes violents. Ainsi, à Bélâbre, dans une ville de 1000 habitants, seuls 200 d’entre eux ont manifesté contre l’installation d’un Cada et la prochaine venue d’une cinquantaine de migrants, africains et souvent musulmans.

Certes, de nombreux Français sont lâches, certes, la Résistance n’a été le fait que d’une toute petite minorité, mais c’est la peur d’être classé “raciste” ou “facho”, sans parler des représailles de tout ordre, qui terrorise des milliers de Français qui seraient prêts à s’engager plus activement du côté des forces patriotes.

Cette pression s’avère efficace avec les principaux partis patriotes, dont le RN et Reconquête. Il y a longtemps que nous assistons, souvent consternés, à la dédiabolisation du parti créé par Jean-Marie Le Pen, avec son lot de reculs et parfois de soumission au système. Certes, les résultats électoraux paraissent plaider en faveur de la stratégie mise en place par Florian Philippot en 2012 et poursuivie par Marine Le Pen et ses lieutenants depuis. Mais l’arrivée sur la scène d’un Éric Zemmour, connu pour ses discours francs et directs, a bouleversé la donne. En quelques mois, le candidat de Reconquête était en deuxième position et sa présence au second tour paraissait envisageable. C’est alors bien sûr que le système s’est déchaîné contre sa seule personne et qu’Éric n’a pas été assez fort pour faire face à cette avalanche de coups reçus sur les médias, matin, midi et soir, sept jours par semaine, durant des mois. Mais cette percée montrait que les Français avaient davantage envie d’un candidat qui ressemble à Donald Trump, qui ne se couche jamais, qui donne confiance dans sa motivation, qu’à une candidate qui, lors d’une polémique demeurée célèbre, désavoue Valeurs Actuelles et soutient Danielle Obono, ou qui demande la dissolution des groupuscules d’ultra-droite.

Et pourtant, malgré toutes les qualités d’Éric Zemmour, nous avons assisté à la lente dédiabolisation de Reconquête, notamment lors de la bataille impulsée à Callac et à Saint-Brevin. Nous avons vu la direction nationale de R! essayer de donner des ordres aux organisateurs pour qu’ils refusent la présence du Parti de la France ou de Civitas. Nous avons même vu un chef parisien nazifier, comme s’ils étaient nos pires ennemis, des jeunes militants en noir qui venaient soutenir les combats de Callac et Saint-Brevin. Le regrettable incident opposant Marion Maréchal, qui a reproché au Parti de la France de coller des affiches appelant à voter pour elle, illustre cette catastrophique frilosité.

C’est donc la gauche qui fait la loi et impose à ses adversaires politiques les règles qu’elle leur fixe. Elle impose une telle terreur politique qu’elle interdit à LR de s’allier avec le RN hier, et Reconquête aujourd’hui, au nom de prétendues valeurs républicaines et d’un cordon sanitaire qui n’existe pas pour elle. À présent, c’est le RN qui refuse toute alliance avec le parti d’Éric Zemmour, qu’il rêve d’éradiquer. Qu’est-ce qu’ils doivent rigoler, à gauche, d’avoir une droite nationale – qu’ils appellent extrême droite, voire ultra-droite – aussi frileuse et parfois aussi stupide. En effet, les socialistes n’ont aucun problème à s’allier avec les communistes, malgré les 100 millions de morts. Aucun problème à s’allier avec les écolos, malgré la folie wokiste de ses dirigeants. Aucun problème à s’allier avec Mélenchon, malgré l’antisémitisme, déguisé en antisionisme, de nombre de ses leaders. Aucun problème à manifester et à défendre les Soulèvements de la Terre, les antifas et les Black Blocs, malgré des pratiques dignes de petits nazillons gauchistes. Elle s’autorise donc ce qu’elle interdit, et avec quelle virulence, à la mouvance patriote.

Or, plus nos responsables se dédiaboliseront, plus les commissaires politiques de gauche les insulteront, en les traitant de faux-culs, et exigeront des soumissions toujours plus importantes qui décourageront les électeurs. D’autre part, dans un contexte où Darmanin multiplie les dissolutions, toutes plus arbitraires les unes que les autres, et les interdictions de manifester, on pourrait attendre une solidarité des grands partis qui fait cruellement défaut, alors que la gauche française rêve de dissoudre Reconquête et le RN, comme que la gauche allemande, qui veut en finir par tous les moyens avec l’AfD.

Nous attendons malgré tout avec espoir la tenue d’un discours enfin décomplexé, ce qu’est capable de faire Éric Zemmour. Nous aimerions que les responsables de notre camp, à l’image de ce que réussit la gauche, assument une alliance qui pourrait aller des jeunes habillés en noir, patriotes ou nationalistes, qui crient “Europe, Jeunesse, Révolution” à LR, en passant par le RN, Reconquête, Debout la France, le Parti de la France et tous ceux qui, sur le terrain, se battent pour sauver le pays.

Cela pourrait s’appeler le Front unique patriotique…

Édito de Cyrano
Article repris de Riposte Laïque