Quand, à la suite du scandale de l’eau dite potable de Chièvres et sa région, les autorités fédérales et régionales nous assurent adapter dès maintenant, sa potabilité à la norme européenne de 100 nano grammes/L d'eau pour un ensemble de 20 PFAS prévue pour 2006, je me demande si elle est respectueuse de notre santé de consommateur.
Je n’en suis pas sûr du tout quand on sait que les analyses de détection ne portent que sur un nombre limité de PFAS alors qu’il en existerait plus de 4000. Le scandale de l’eau contaminée ne serait-il pas l’arbre qui cache la forêt, c’est-à-dire notre empoisonnement inéluctable par des substances que nos industries chimiques ont créées irresponsablement et qu’elles ne peuvent plus maîtriser ?
D’ailleurs, beaucoup de chercheurs les disent « produits chimiques éternels ». Pourquoi éternels ? Parce qu’ils contiennent tous des liaisons carbone-fluor très stables. Ils varient selon la longueur de leur chaîne carbonée. Ces liaisons chimiques stables en font des composés chimiques très peu dégradables une fois dans l'environnement.
Les per et polyfluoroalkylées, plus connus sous le nom de PFAS, sont des substances aux propriétés chimiques spécifiques qui expliquent leur utilisation dans de nombreux produits de la vie courante : vêtements techniques, mousses à incendie, emballages alimentaires, etc. Extrêmement persistants, les PFAS se retrouvent dans tous les compartiments de l’environnement et peuvent contaminer les populations à travers l’alimentation ou l’eau consommée.
Les substances per- et polyfluoroalkylées, également connues sous le nom de PFAS, sont une large famille de plus de 4000 composés chimiques. Antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs, les PFAS sont largement utilisés depuis les années 1950 dans divers domaines industriels et produits de consommation courante : textiles, emballages alimentaires, mousses anti-incendie, revêtements antiadhésifs, cosmétiques, produits phytosanitaires, etc.
Ces substances chimiques sont très nombreuses et varient selon le nombre de carbones qui les constituent. Plus elles contiennent de carbone et plus elles sont persistantes dans l’environnement. L’une des sous-familles les plus connues sont le PFOA (acide perfluorooctanoïque) et le PFOS (sulfonate de perfluorooctane), ces derniers étant les plus persistants dans l’environnement.
L’utilisation variée de ces composés chimiques, combinée à leur caractère très persistant entraîne une contamination de tous les milieux : l’eau, l’air, les sols ou encore les sédiments. Certains s’accumulent dans les organismes vivants et se retrouvent dans la chaîne alimentaire. D’autres, plus mobiles, sont transportés sur de très longues distances par l’eau ou l’air et peuvent se retrouver jusque dans les océans Arctique et Antarctique.
Nous pouvons ainsi être exposés aux PFAS dans notre environnement intérieur, parfois sur notre lieu de travail, à travers notre alimentation ou encore via l’eau potable que nous consommons.
Concernant les effets sur la santé, la toxicité de ces composés chimiques est multiple: ils provoquent une augmentation du taux de cholestérol, peuvent entraîner des cancers, causer des effets sur la fertilité et le développement du fœtus. Ils sont également suspectés d’interférer avec le système endocrinien (thyroïde) et immunitaire. Cet effet des PFAS sur le système immunitaire a récemment été mis en exergue par l’EFSA qui considère que la diminution de la réponse du système immunitaire à la vaccination constitue l'effet le plus critique pour la santé humaine(une combinaison avec le vaccin ARN serait donc encore plus aléatoire pour la santé – NDLR).
Mais pour le moment, restons sur le domaine de l’eau.
Les PFAS font partie des nouveaux paramètres introduits à l’occasion de la refonte de la directive européenne 2020/2184 du 16/12/2020 relative à la qualité des EDCH.
Ainsi, 20 PFAS sont ciblés et une limite de qualité (0,10 µg/L) est fixée pour la somme de ces 20 molécules dans les EDCH (Eaux Destinées à la Consommation Humaine * 20 sur +/- 4000 recensés ! – NDLR). Un autre paramètre plus global, intitulé « PFAS (total) », est également introduit avec une limite de qualité associée de 0,50 µg/L.
Est-ce suffisant comme limite ? Et si non, où trouver de l’eau plus pure ?
Je crains que nous ne soyons allés trop loin et que nous courrions droit vers une extinction de toute vie biologique. Les docteurs Frankenstein existent, ils sont dans nos laboratoires !
D’après les publications de l’ANSES, Agence nationale française de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail