Le 27 novembre est le triste anniversaire d'une promesse non tenue. Il y a trois ans jour pour jour, Emmanuel Macron promettait que l'agriculture française se serait libérée de sa dépendance au glyphosate. Promesse supposée venir contrebalancer le fait que les députés aient refusé d'inscrire dans la loi une interdiction stricte de cet herbicide cancérigène. A l'époque 42 députés avaient rejeté cette interdiction sur la foi d'une promesse en l'air.
Comme de mauvaises coutumes, les écologistes et autres Amishs avaient, à l'époque été priés de "faire confiance" aux filières agricoles en général et au syndicat agricole majoritaire en particulier.
Nous pouvons désormais juger sur pièce ! Trois ans après la promesse présidentielle et les engagements de papier de l'agrochimie, le ministre de l'agriculture promet pour l'an prochain une baisse de 50%... Comme dirait l'autre, "les promesses n'engagent que celles et ceux qui s'en souviennent". D'autant que nous pourrons consulter les statistiques des ventes 2021 de glyphosate en 2022 ou 2023. Nouveaux délais et nouvel échec à attendre !
Source : Agir pour l’environnement
Au niveau européen, trois de ces substances (clothianidine, thiaméthoxame et imidaclopride) ne peuvent plus être utilisées pour les cultures sous serre depuis 2013. En avril dernier, l'Union Européenne a décidé d'élargir cette interdiction à toutes les cultures en plein champ. Une décision qui pourrait entrer en vigueur d'ici la fin de l'année.
Mais les grandes manœuvres de riposte s'organisent chez les géants de l'industrie chimique, puisque Bayer, qui vient de reprendre Monsanto, a annoncé faire appel de la décision européenne de restreindre l’utilisation de plusieurs de ses pesticides, dont son produit Gaucho, afin de préserver les colonies d’abeilles.
Rappelons en effet que dans une décision du 17 mai 2018, le Tribunal de l’UE avait confirmé la validité des restrictions introduites au niveau de l’UE en raison des risques pour les pollinisateurs.
Mise à jour du 13 août 2020
Le répit pour les abeilles aura été de courte durée en France.
Le ministère de l'Agriculture Julien Denormandie a en effet annoncé le 6 août 2020 sa volonté de modifier la législation à l'automne afin d'autoriser les agriculteurs à utiliser de nouveau des semences de betteraves enrobées de néonicotinoïdes, interdits depuis 2018, Pour sauver cette filière, cette dérogation devrait courir de 2021 à 2023.
Source : Cabinet Thierry Vallat