Vingtième année du troisième millénaire, nos peuples d’Europe sont en voie d’extinction. Quand je dis peuple, je fais référence à ces hommes et femmes qui se sont unis en fratrie, puis en tribu, pour passer ensuite en une ethnie sur un territoire déterminé. Les liens du sang et des gènes en ont constitué la base essentielle nécessaire à une unification du mode de vie et de pensée. Ce fut le départ d’une civilisation en devenir.
Du moment magique où le cerveau reptilien qui assumait la réactivité nécessaire à la survie animale fit une place de plus en plus dominante à l’apparition du cerveau limbique générateur d’émotions et de jugement de valeurs, l’homme naquit. Enfin, pour le parfaire et lui permettre d’évoluer vint s’ajouter le néo-cortex qui ouvrira la porte au langage, la pensée créatrice et la conscience personnelle.
C’est ainsi que naquit la culture, qui allait donner la personnalité profonde des individus réunis, qui nous a conduit à l’homme d’aujourd’hui, fort et faible à la fois des expériences acquises au cours des siècles. Merveilleuse évolution qui se fit dans la douleur et le sang, dans les cris et les larmes. Quelles que furent les victoires et les défaites des nations antagonistes, chacune de celles-ci furent les marches indispensables pour une évolution d’une identité qui s’affirmerait plus tard dans une histoire et une culture partagée, et contribueraient à la création d’une nation unique fusionnée dans une langue commune, une langue souvent dite maternelle tant elle constituait le lien historique indissoluble entre le passé et l’avenir.
Cette histoire aurait dû nous conduire à la Cité au sens ancien de la Grèce antique, berceau de notre civilisation. Une communauté de Citoyens possédant le pouvoir politique de la gestion sur son territoire, sur son écosystème. Cet état souverain serait doté des pouvoirs régaliens nécessaires au bien-être, à la sécurité et à l’épanouissement de ses composantes. Il les exercerait pleinement pour le traitement des accords et échanges internationaux et dans ses relations avec les étrangers admis sur son sol.
Ceux-ci ne pourraient obtenir la citoyenneté que par une assimilation au peuple rejoint, par la pratique de sa langue, par la totale acceptation de ses valeurs, de ses lois, de son histoire et de ses traditions et par l’expression de sa volonté réelle de servir la Nation. C’est un jury populaire qui estimerait le candidat digne ou pas de rejoindre la communauté.
Quant aux étrangers résidant sur le sol national, ils seraient admis à titre provisoire pour autant qu’ils ne troublent pas la vie de la communauté, ne commentent pas de délits qui entrainerait leur expulsion rapide et définitive.
Hélas, il n’en est rien et chaque jour qui passe, voit l’arrivée de nombreux migrants en nombre sans cesse croissant qui nous imposant leurs lois et coutumes, exigent la participation à notre vie politique. Notre territoire n’est plus le legs de nos ancêtres, mais le bien de l’humanité qui se presse à nos frontières abandonnées.
Comme la Rome antique et sa civilisation est morte sous le flot des barbares, j’ai peur que les nations européennes ne subissent le même sort et c’est pourquoi j’ai intitulé cet article « Requiem annoncé pour un peuple qui se meurt ».
René G. Thirion