Les journalistes toujours à la recherche d’un nom pour une nouvelle coalition gouvernementale lui ont donné le nom du musicien célèbre pour son œuvre populaire « Les Quatre Saisons » par rapport aux quatre couleurs des partis qui la compose. Mais ceux-ci ont beau être assemblés sous ce nom prestigieux, le chef d’orchestre et les exécutants ont des difficultés à suivre la partition choisie et jouent de plus en plus faux à tel point qu’il n’est pas impossible que la formation soit obligée de se dissoudre avant la fin du concert.
Le choix de ses composants étaient déjà porteur de sa mauvaise qualité. Un premier ministre et le postes ministériels importants ont été donnés en gage à une communauté flamande majoritaire en population mais minoritaire au parlement, et cerise sur le gâteau, Alexander De Croo qui avait fait sauter un précédent gouvernement, celui de Leterme auquel il appartenait plongeant ainsi la Belgique dans une crise profonde qui dura 541 jours, qui ne prit fin qu’à l’intervention du roi et amena Élio Di Rupo à ce poste. Un politicien peu fiable si l’on se rappelle ce fait.
Autre exemple, Frank Vandenbroucke, nommé vice-premier ministre et ministre de la santé, a en 1991 alors qu’il était président du SP, ordonné à son trésorier Étienne Mangé de brûler une importante somme d’argent non comptabilisée dans les comptes du parti (On parle de 5 millions de FB déposés dans un coffre à la Codep, soit 200 millions d’euros actuellement), que l’on peut présumer provenir des commissions de l’affaire Agusta. L'argent sale n'a finalement pas été brûlé mais aiguillé vers une société proche du parti socialiste flamand. Et c’est ce monsieur qui vient jouer le père fouettard et le père La Pudeur dans la terrible crise de la covid 19 ?
Mais la dernière fausse note en date est la publication sur twitter par Eva de Bleeker, secrétaire d’état au budget et membre du même parti que le premier ministre, du prix facturé pour les vaccins contre la covid 19. Or il faut savoir qu’une convention de confidentialité sur le prix d’achat a été signée entre la firme Pfizer qui semble plus préoccupée par ses gains que par la santé publique mondiale et l’Union européenne qui lui a acheté à l’avance 200 millions de doses et vient de prendre option pour 100 millions de doses supplémentaires. Encore une belle bourde dont on ne connaît pas encore les conséquences au niveau politique européen, national mais aussi juridique, commercial et financier.
Vilvaldi doit se retourner dans sa tombe, le roi Philippe regarder ailleurs et le peuple belge s’interroger sur un avenir d’autant plus inquiétant qu’une crise économique et sociale sévères nous attendent au printemps. Il n’est point besoin de jouer les Nostradamus pour les prédire !
René G. Thirion