C’est l’histoire, épouvantablement funeste, d’Alysson, cette jeune Liégeoise de 24 printemps qui a choisi, la nuit dernière, de mettre fin à ses jours plutôt que de continuer à vivre dans le dénuement, les dettes et la dépression.
Vous connaissez sans aucun doute toutes et tous, pour l’avoir découvert dans vos journaux, le drame et l’enfer vécus par cette jeune entrepreneuse liégeoise frappée de plein fouet, et à la fine fleur de l’âge, non pas par la Covid, mais par les mesures gouvernementales qui l’ont empêché d’exercer son métier de barbière, ruiné ses investissements, anéanti ses espoirs et détruit une vie jusqu'il y a peu pleine d'énergie, de promesses et de courage. Cette tragédie prévisible, nous l’avions annoncée lors d’un récent billet fustigeant cette incarcération professionnelle des petits artisans et commerçants. Des drames de cette amplitude, il y en aura hélas d’autres, beaucoup d’autres, tout aussi inhumains et cruels que la maladie elle-même.
Mais après le temps des regrets et des lamentations, il est indispensable, aussi, que survienne celui des interrogations. Plutôt que d’autoriser les grandes surfaces à poursuivre leurs activités qui drainent massivement le chaland dans des conditions bien éloignées des règles de distanciation, plutôt que de contribuer un peu plus à l’enrichissement puant des géants du commerce en ligne, les gouvernants auraient pu, auraient dû accorder, au lieu de les anesthésier avant de les tuer à petits feux, accorder leur confiance et leur feu vert à cette myriade de négociants de quartiers qui, instruits des enseignements de la première vague, avaient mis tout en œuvre pour affronter l'autre tsunami et accueillir leur clientèle, au compte goutte, dans le cadre des prescriptions sanitaires ls plus rigoureuses.
Une fois encore, l’Etat et les Régions, se retranchant hypocritement derrière les recommandations des experts plutôt que d’assumer leurs responsabilités ont failli lamentablement et sacrifié les petites gens au mécano infernal et criminogène d'une gestion dictatoriale. Quand il n’y aura plus d’indépendants prêts, comme Alysson, à prendre des risques pour lancer leur petite affaire et à bosser ensuite sans compter leurs heures pour les assumer, il n’y aura plus à l'œuvre sur les chantiers du télé-travail que des esclaves et des robots asservis au mercantilisme mondialiste d’une Elite toujours un peu plus arrogante, méprisante et tyrannique. Il n’y aura plus que des moutons destinés à l’égorgement en abattoir. Et bien sûr, pour les y emmener docilement, une nuée de fonctionnaires déjà plus nombreux en Wallonie-Bruxelles qu’au sein de la défunte URSS.
L'objecteur médiatique