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EN 1848, LA PUBLICATION DU MANIFESTE DU PARTI COMMUNISTE REND MARX ET ENGELS CÉLÈBRES.

La démarche a un caractère maçonnique. Dans ce document, les deux révolutionnaires reprennent les thèses des Illuminés de Bavière. Cette organisation, fondée en 1776 par le Haut Initié Adam Weishaupt, préconisait :

L’abolition de tous les gouvernements. La suppression de la propriété privée. La fin de l’héritage.

La mort du patriotisme. L’annulation de toutes les religions. L’abrogation de la famille.

La création d’un gouvernement mondial.

Dans un ouvrage de 1841, Clinton Roosevelt (1804-1898), membre de la branche américaine des Illuminés, recommandait déjà la création d’une banque centrale et d’un impôt progressif sur le revenu. Avec deux autres membres, Charles Dana et Horace Greeley, il avait été désigné pour recueillir des fonds en vue de créer un mouvement international qui porterait le nom de « Communisme ». Greeley et Dana étaient les directeurs du New York Daily Tribune dont Marx fut le correspondant londonien.

La ligue des communistes à laquelle avait adhéré Marx était issue d’organisations initiatiques telles que la Ligue des bannis et surtout la Jeune Allemagne fondée en 1834 par Giuseppe Mazzini, maçon et carbonari. D’où les influences ésotériques au cœur de la doctrine marxiste.

Pour Marx (1818-1883), Hegel est le philosophe par excellence, qui a conduit la philosophie à son point de perfection. Désormais, il s’agit de dépasser la philosophie, c’est-à-dire, dans la perspective dialectique, de réaliser la philosophie par l’action.

La pensée, supprimée en tant qu’activité spéculative, deviendra l’âme de l’activité pratique. Ce principe fondamental est exprimé dans la thèse XI sur Feuerbach :

« LES PHILOSOPHES N’ONT FAIT QU’INTERPRÉTER LE MONDE DE DIVERSES FAÇONS ; CE QUI IMPORTE, C’EST DE LE TRANSFORMER ».

En fait, la pensée de Marx résulte de trois courants philosophiques. A Hegel, il emprunte la dialectique et certains concepts, en particulier le concept de l’aliénation.

Et Hegel s’inscrit dans la filiation de Plotin, le philosophe de l’Un (205-270). Plotin qui inspire les mystiques rhénans, les théosophes notamment Jakob Boehme, puis Spinoza, Leibnitz, Fichte, Schelling, Hegel … Tous ces philosophes ont participé au complot maçonnique des illuminés révolutionnaires. Les idéalistes allemands et les marxistes figurent dans la descendance de Spinoza et Hegel. La philosophie idéaliste du franc-maçon Hegel est la source commune du socialisme marxiste et du national-socialisme. Il y a un tronc commun philosophique entre le national-socialisme et le communisme. Les modernes mondialistes sont plotiniens, c’est-à-dire favorables à l’Un, et se rallient à ce lignage. Mais ils ont fait évoluer le vocabulaire. Ils divinisent l’Un. Ils l’appellent désormais l’Humanité.

Friedrich Engels (1820-1895), définit la dialectique comme « science des lois générales du mouvement et de l’évolution de la nature, de la société humaine et de la pensée ».

Conséquences principales de ce principe. L’esprit humain ne peut atteindre de vérité absolue ; rien n’étant stable, la métaphysique en tant que spéculation sur l’être est impossible. La seule connaissance absolue est la Science, dans les limites qui sont les siennes.

A Feuerbach, Marx emprunte le matérialisme et la critique de la religion. Engels et Marx opèrent un renversement de l’idéalisme de Hegel. Pour eux, « le monde matériel, perceptible par les sens, auquel nous appartenons nous-mêmes, est la seule réalité … Notre conscience et notre pensée, si transcendantes qu’elles nous paraissent, ne sont que le produit d’un organe matériel, le cerveau ».

Loin que l’Esprit s’extériorise en un monde matériel, comme l’affirmait Hegel, c’est le monde qui s’extériorise en pensée : « la matière n’est pas un produit de l’esprit, mais l’esprit n’est lui-même que le produit supérieur de la matière ».

Toutes les religions et toutes les philosophies qui admettent que le monde a pour principe un esprit sont donc condamnées sans appel. La matière devient sujet : elle est éternelle, elle engendre la vie qui, par l’évolution, aboutit à l’homme. La liberté n’est donc pas un pouvoir de choix, elle est « la nécessité comprise » et se confond avec la Science.

 Marx fait profession d’athéisme. Étudiant, il écrivait déjà dans sa thèse sur Démocrite et Épicure : « la philosophie fait sienne la profession de foi de Prométhée : « En un mot, j’ai la haine de tous les dieux ». Et cette devise, cette philosophie l’oppose à tous les dieux du ciel et de la terre qui ne reconnaissent pas la conscience humaine comme la divinité suprême ».

Homme d’âge mûr, Marx déclare : « la critique de la religion aboutit à cette doctrine que l’homme est pour l’homme l’Être suprême ».

Pour Marx, comme pour Feuerbach, l’idée de Dieu est une projection que l’homme fait de sa propre essence. Il s’agit donc d’une aliénation qui le place devant l’alternative : l’existence de Dieu avec son corollaire, l’inexistence de l’homme ou l’inverse. Par existence, il faut entendre l’existence libre d’un être qui est à lui-même sa propre loi.

A des penseurs tels que Proudhon, Fourier ou Saint-Simon, Marx emprunte la doctrine socialiste.

L’histoire montre qu’une classe sociale est aliénée, la classe des travailleurs. Marx trace le chemin de la libération. Il affirme que le sens de l’Histoire est du côté du prolétariat, car le capitalisme est condamné à des crises de surproduction. La lutte des classes ne peut se terminer que par l’expropriation des capitalistes et la dictature du prolétariat. Lors d’une crise plus grave que les autres, la crise finale, la classe ouvrière parviendra à conquérir l’État. Elle instituera la collectivisation des moyens de production, c’est-à-dire le communisme et la société sans classes. L’État disparaîtra alors progressivement.

Après Marx, Lénine (1870-1924), entreprend son action révolutionnaire. Il élargit les thèses de Marx sur un certain nombre de points. Il souligne l’obligation d’une alliance entre les masses paysannes et le prolétariat révolutionnaire des villes. Il montre qu’à la phase du développement pacifique du capitalisme, avait succédé une phase impérialiste qui devait déboucher sur la guerre.

De cette guerre, sortirait la Révolution, possible dans un seul pays. La Révolution aurait ensuite pour tâche de soutenir tous les mouvements révolutionnaires du monde entier.

Les événements devaient lui donner raison. L’URSS a semé la Révolution, comme la France avant elle. Après la mort de Lénine, cette politique est maintenue par Staline (1878-1953). En 1929, Staline exile Trotski, le théoricien de la révolution permanente et universelle.

La crise finale précédant le triomphe du socialisme est envisagée comme un conflit d’ampleur mondiale. En 1930, lors d’un exposé à l’École Militaire de Lénine, Dimitri Manuilski déclarait :

« La guerre est inévitable. Aujourd’hui bien sûr, nous ne sommes pas assez forts pour attaquer. Notre temps viendra dans vingt ou trente ans. Pour gagner, nous aurons besoin de l’élément surprise. Nous endormirons la bourgeoisie et nous lancerons le plus spectaculaire mouvement de paix. Il y aura des ouvertures électrisantes. Les pays capitalistes, stupides et décadents, se réjouiront de coopérer à leur propre destruction. Ils bondiront sur l’occasion de faire de nous des amis. Quand leur vigilance se relâchera, nous les écraserons en attaquant les premiers ».

A l’issue d’une guerre froide de quarante ans, le bloc soviétique s’écroulera en 1991. Mais le mouvement révolutionnaire mondial s’intègre aujourd’hui dans le mondialisme.

LE MARXISME EST UNE DOCTRINE MAÇONNIQUE.

La dialectique est au cœur de la doctrine initiatique, au dire des maçons eux-mêmes. Hegel, à qui Marx doit l’essentiel de sa philosophie, fut en étroit contact avec la Franc-Maçonnerie. Marx appartenait à une société secrète issue de la charbonnerie.

On comprend alors les étranges faiblesses de la Franc-Maçonnerie vis-à-vis des régimes totalitaires du camp socialiste. Le marxisme, idéologie maçonnique par excellence, permet la mise en œuvre du plan prométhéen des Initiés, révélé au XVIIe siècle par Tommaso Campanella (1568-1639).

« Après la transformation de toutes les sectes religieuses, de toutes les formes de gouvernement et d’Etat les unes dans les autres, il est nécessaire que l’humanité revienne à l’état naturel, primitif et divin, à l’âge d’or qui précédera le jugement dernier, et dont la caractéristique politique sera l’avènement de la monarchie universelle, par le gouvernement d’un chef unique, à la fois roi et prêtre, assisté d’un sénat de dignitaires qui l’aura élu de son sein. Ainsi le veulent les lois du « circulus » physique et les prophéties, appuyées sur les pronostics astrologiques ».

Tout indique que ce Maître de la Terre sera l’Antéchrist.

On retrouve une vision cyclique de l’Histoire débouchant sur le retour de l’Age d’Or et l’idée prométhéenne du développement des sciences et des techniques.

On promeut une perspective œcuménique de l’unification des religions intégrant le catholicisme, mais un catholicisme « réformé », qui devra renoncer à ses dogmes et à sa morale et revenir au culte noachide des origines, à la religion naturelle de l’époque de Noé.

On veut mettre en place un État mondial totalitaire, collectiviste et sacral.

Le marxisme fournit aux profanes une justification « scientifique » de l’activité révolutionnaire. Il alimente dans les régimes libéraux un mécontentement et une agitation permanents, très propices à la subversion, par le mirage de la société sans classes.

La Franc-Maçonnerie n’a jamais caché son intention d’utiliser le marxisme comme un des éléments de son plan global, quitte à le rejeter le moment venu. Dans son Bulletin N° 34 de Janvier-Février 1964, le Grand Orient déclarait : « Le communisme ne peut être qu’une étape et non un but ». Une étape, il y a donc plusieurs étapes …  En direction de quoi ?

Marx savait que sa philosophie servait admirablement le projet des Fils de la Veuve. Il fut en rapport avec des révolutionnaires tels que Charles Dana, Horace Greeley, Clinton Roosevelt, Michel Bakounine, qui appartenaient à la Franc-Maçonnerie ou à diverses sociétés secrètes. Il adhéra en 1847 à la ligue des communistes, une organisation initiatique dont il rédigea le programme. Bakounine affirmait l’identité des objectifs poursuivis par les maçons et les communistes.

Marx s’appuie sur la conception cyclique de l’Histoire et rend au mot Ré – volution son sens étymologique : « action de rouler en arrière, de revenir au point de départ ».

Son objectif se confond avec celui d’un haut initié, Louis-Claude de Saint-Martin, le « philosophe inconnu » (1743-1803). Selon Louis Blanc, Saint-Martin, « par les sentiers de l’allégorie, conduisait son lecteur au sein du royaume mystérieux que, dans leur état primitif, les hommes avaient habité … Et le mot de la grande énigme qu’il posait devant la nation française, c’était Liberté, Égalité, Fraternité ».

Dans l’édition de 1888 du Manifeste du Parti communiste, Engels présente le collectivisme comme un retour aux origines :

« En 1847, la préhistoire, l’organisation sociale qui a précédé toute l’Histoire écrite, était à peu près inconnue … On a découvert, peu à peu, que la commune rurale, avec possession collective de la terre, a été la forme primitive de la société depuis les Indes jusqu’à l’Irlande … Finalement, la structure de cette société communiste primitive a été mise à nu dans ce qu’elle a de typique par la découverte décisive de Morgan qui a fait connaître la nature véritable des gens de la tribu.

Avec la dissolution de ces communautés primitives, commence la division de la société en classes distinctes, finalement opposées ».

Marx était-il un haut initié ? Cela est fort possible. Il a entouré son système de l’apparat pseudo-scientifico-économique. Mais il n’a pu en occulter l’origine religieuse. La dialectique qui en constitue l’âme demeure inexpliquée.

Roger Verneaux, philosophe (1906-1997), a pu dire : « La dialectique n’est en fin de compte qu’une « exigence » comme l’avoue Engels dans un moment de lucidité ; une « exigence », c’est-à-dire une vue tout à priori, un pur postulat, une pure croyance en quelque divinité souterraine ».

René Guénon, intellectuel (1886-1951), reconnaît l’existence de cette divinité, justification ultime de la dialectique, et en révèle l’identité : le Grand Architecte de l’Univers :

« Pour celui qui se tient au centre, tout est unifié car il voit tout dans l’unité du principe ; tous les points de vue particuliers et analytiques ont disparu pour lui, résorbés dans la synthèse totale de la connaissance transcendante, adéquate à la vérité une et immuable ».

Jean Saunier
article paru dans Riposte Laïque

 

Tag(s) : #Belgique, #Europe, #France, #Désinformation, #Information, #Justice, #Social, #Économie
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