Cette semaine pour ce JT du grenier Normand, je voulais vous parler du type spécifique d’effondrement que nous vivons.
Bien sûr, le système bancaire va mal, et peut aller encore plus mal, mais ce n’est pas un effondrement bancaire.
Bien sûr, le système financier va mal, et peut aller encore plus mal, mais ce n’est pas un effondrement financier.
Bien sûr, la dette explose et l’endettement nous pose de très sérieux problème, mais ce n’est pas un effondrement lié à la dette.
Nous vivons un effondrement sous la complexité.
Notre système est devenu totalement fou et hors de contrôle en ce qui concerne l’empilement de normes, règles, directives, lois, toujours prises pour d’évidentes bonnes raisons.
Chaque nouvelle loi est censée lutter contre quelque chose et l’on peut difficilement être contre.
Comment être contre la protection de l’environnement ?
Comment être contre la parité homme/femme et la mise en place d’indicateurs complexes dans les entreprises.
Comment être contre la baisse de l’utilisation des pesticides ?
Comment être contre la limitation de la souffrance animale ?
Comment être contre l’inclusion d’enfants très difficiles dans les écoles ?
Comment être contre plus de sécurité, tout court ou routière ?
Comment être contre la lutte contre la fraude fiscale, le blanchiment, le trafic de drogue etc. ?
Bref, comme personne ne peut être contre, alors il faut sans cesse être toujours pour. Pour plus de normes. Plus de lois. Plus d’encadrement.
Pourtant à bien y penser, et à bien y regarder, le résultat produit est en réalité toujours contreproductif.
Cette inflation des normes, provient également, pour grande partie de la dictature des bons sentiments.
Hélas, les bons sentiments ne font jamais les bonnes politiques.
Bon sens et simplicité doivent toujours guider l’action publique.
Nous nous effondrons sous le poids de nos propres règles que nous ne pouvons plus maîtriser. Le monstre administratif est en train de tous nous dévorer.
Comment s’en sortir me direz-vous ? Il faudrait assumer intellectuellement et politiquement de dire que tout ne se vaut pas, que tout n’est pas aussi prioritaire, qu’il faut du temps, beaucoup de temps pour évoluer sans brutaliser, qu’il faut aller vers une société de la confiance plutôt que vers une société de plus en plus coercitive avec les lois.
Une coercition, qui ne pèse que sur les braves gens honnêtes, car les voyous, eux, se fichent autant des directives européennes que de la police française.
Il faut parler souveraineté… car je le rappelle, la souveraineté c’est décider de la guerre et de la paix, battre monnaie, et décider de ses lois (et les faire appliquer).
Un pays qui n’est plus souverain, ne peut plus décider de ses lois. C’est notre cas. Nous ne battons plus monnaie, et nous ne décidons plus vraiment de la paix ou de la guerre puisque nous ne sommes plus indépendants, mais devenu pays membre de l’OTAN.
La France est en train de s’effondrer sous le poids de l’UErss… Si vous voulez comprendre votre avenir, regardez le passé de l’ex-URSS.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles Sannat
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