C’est le 3 août 1914 que l’Allemagne déclare la guerre à la France qui avait mobilisé par le jeu des alliances et le 18 août les troupes allemandes font une percée foudroyante sur plus de 200 kilomètres sue le territoire français en quatre jours. En septembre, une contre-offensive sur la Marne stoppe leur avancée. Commence alors une guerre de tranchées durant plus de quatre ans, dans des conditions atroces, causant quelque 10 millions de morts militaires et près de 9 millions de morts parmi la population civile.
Aujourd’hui, Macron rapatrie Maurice Genevoix au Panthéon. Ce sous-lieutenant mobilisé dès le 12 août sera blessé grièvement le 25 avril 1915 lors des combats à Rupt-en-Woëvre près de la colline des Éparges. Il est réformé avec 70 % d'invalidité et perd l'usage de la main gauche. Désormais il se consacrera à l’écriture et devient l’écrivain célèbre qui sera nommé secrétaire perpétuel de l’Académie française en octobre 1958 . Il décédera d’une crise cardiaque le 8 septembre 1980.
Son témoignage de soldat, relaté dans cinq volumes écrits entre 1916 et 1923 sous le titre "Ceux de 14", est un document précieux sur la vie des poilus. Ces écrits sont considérés comme l'une des plus grandes œuvres de guerre.
Il mérite que ses cendres rejoignent celles de Jean Moulin la grande figure de la Résistance au Panthéon, mais quand un conseiller du président ose dire que ces poilus se sont battus pour la démocratie, cela tourne à la manipulation. En effet, les soldats français mobilisés avaient en tête la défense de leurs terroirs et le souvenir de l’invasion de 1870 qui avait conduit les Allemands jusqu’aux portes de Paris. Ils défendaient sûrement la France, probablement la République mais pas la démocratie, mot devenu une tarte à la crème politique au point que certains l’orthographient « démocrassie ».
« Commediante ».Mais c’est devenu une mode macronienne que de se servir des ombres martyres pour tenter de prouver qu’il est un grand président, près de son Peuple et soucieux de son Histoire. Mais pour moi, ce seront quelques vers que Victor Hugo a écrits sur ce monument qui saluera son arrivée dans la mémoire vivante de la France éternelle. Ils balayeront les mots d’un Macron qui, tel un Néron Chantait la Chute de Troie en contemplant l'incendie de Rome, donnera dans un lyrisme exalté l’expression d’un patriotisme, hélas !, absent et mensonger.
« C'est pour ces morts, dont l'ombre est ici bien venue,
Que le haut Panthéon élève dans la nue,
Au-dessus de Paris, la ville aux mille tours,
La reine de nos Tyrs et de nos Babylones,
Cette couronne de colonnes
Que le soleil levant redore tous les jours !»
René G. Thirion