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Une étude récente, publiée dans la revue Personality and Individual Differences, a jeté un pavé dans la mare en suggérant un lien entre les “traits de personnalité sombres” et l’activisme environnemental. L’auteur, Hannes Zacher, professeur de psychologie à l’université de Leipzig, a analysé les données de 839 écologistes en Allemagne et a conclu que ceux qui présentaient des niveaux élevés de machiavélisme, de narcissisme et d’autoritarisme de gauche étaient plus susceptibles de s’engager et de soutenir l’activisme environnemental.

L’activisme environnemental se développe à une époque où l’on s’inquiète de plus en plus des évolutions climatique. Alors que plusieurs études ont examiné les associations entre l’activisme environnemental et les cinq grandes caractéristiques de la personnalité, le “côté sombre” potentiel de la personnalité des activistes environnementaux a été négligé.

En conséquence, cette étude a examiné les associations entre le militantisme environnemental, les traits de la triade sombre (machiavélisme, psychopathie, narcissisme) et l’autoritarisme de gauche (agression anti-hiérarchique, anticonventionnalisme, censure descendante). Les données proviennent de 839 personnes employées en Allemagne.

Les résultats ont montré des associations positives entre l’activisme environnemental et le machiavélisme, le narcissisme, l’agression anti-hiérarchique et l’anticonventionnalisme. La plupart de ces associations sont restées significatives après contrôle des caractéristiques des Big Five, des caractéristiques démographiques, de l’orientation politique et de l’autoritarisme de droite. Ces résultats suggèrent que l’activisme environnemental, en plus de ses résultats positifs potentiels, peut également avoir un côté sombre en termes de personnalité des activistes.

Ces résultats, qui font écho à des recherches antérieures sur l’activisme féministe, ont déclenché un tollé dans la communauté environnementale. D’aucuns accusent l’auteur de partialité et de vouloir discréditer la cause climatique. D’autres soulignent les limites de l’étude, notamment sa méthodologie et son échantillon restreint.

L’étude soulève néanmoins des questions importantes sur les motivations des activistes environnementaux. Qu’est-ce qui les pousse à agir ? Est-ce le désir de sauver la planète ou d’autres motivations plus égoïstes ?

Pour éclairer ce débat complexe, il est important de prendre en compte plusieurs points de vue :

  • Les limites de l’étude: Il est important de ne pas tirer de conclusions hâtives à partir d’une seule étude. D’autres recherches sont nécessaires pour confirmer ou infirmer ces résultats.
  • La complexité des motivations humaines: Les gens sont généralement motivés par une combinaison de facteurs, altruistes et égoïstes. Il est impossible de réduire les motivations des activistes environnementaux à un seul trait de personnalité.
  • Le contexte socio-politique: L’activisme environnemental est souvent une réponse à des problèmes réels et urgents, tels que le changement climatique et la destruction de la biodiversité. Il est important de ne pas discréditer les voix critiques qui s’élèvent pour défendre la planète.

En conclusion, l’étude de Zacher mérite sans doute d’être complétée par d’autres ou étoffée, mais elle a le mérite d’ouvrir un débat important sur les motivations des activistes environnementaux. Il est essentiel de poursuivre la recherche sur ce sujet tout en prenant en compte la complexité des motivations humaines et le contexte socio-politique dans lequel l’activisme environnemental se développe.

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Tag(s) : #Belgique, #Europe, #France, #Monde, #Écologie, #énergie, #Économie
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