À bêler comme les moutons, l’on finit comme eux

27 février 1933, l’incendie criminel du Reichstag qui ravagea le siège du Parlement, survenu dans la nuit à Berlin, symbole de la démocratie allemande, a été immédiatement exploité par les nazis à des fins politiques. Il a été suivi par une suspension « sine die » les libertés individuelles, ce qui leur permit de supprimer toute opposition à leur doctrine politique mortifère, allant jusqu’à l’arrestation et la mise en camp de concentration de ceux qui ne pensaient pas droit !

L'identité du ou des incendiaires a fait l'objet de nombreux débats. Les historiens sont toujours partagés entre la thèse d'une opération montée par les nazis eux-mêmes et celle estimant que l’incendiaire, un communiste avait agi seul. À des fins de propagande, le parti nazi présenta l'événement comme le « début de la révolte communiste » et ce fut le début d’une dictature sanglante avec la complicité des autres partis démocratiques aveuglés par la peur et ne se doutant pas du sort qui les attendait par la suite.

7 janvier 2021- l’envahissement du Capitole, siège du Parlement fédéral ,symbole de la démocratie américaine, survenu suite à une manifestation pacifique de protestation des Républicains sur les résultats de l’élection que ses électeurs considéraient à tort ou à raison comme frauduleux a été le fait d’un groupe de provocateurs « antifas » déguisés en partisans de Trump et/ou de « suprémacistes blancs" suivi d’une partie de la foule excitée par eux. À des fins de propagande, les Démocrates ont immédiatement exploité l’événement, déclarant qu’il s’agissait d’un coup d’État, d’un « putsch » manqué et appelant à la destitution immédiate du président sortant.

Mais dès ce moment une chape de plomb s’abattit sur tout ce qui était républicain, censurant les communications du « félon » sur Tweeter, Google, Face Book, Apple, exigeant la démission de certains élus Républicains non repentants, des avocats qui ont osé porter plainte pour fraude électorale, la censure et la suppression sur lesdits réseaux sociaux de tous les comptes s’apparentant à un soutien quelconque du président et de ses supporters. Pire le journal économique Forbes appelle à la mort sociale des collaborateurs de Trump en mettant en doute leur probité intellectuelle.

Une chasse aux sorcières s’installe mondialement sur ceux qui manifestent un refus de l’instauration de la pensée unique qui régit ce parti. Peu importe qu’ils soient militants, sympathisants ou libres dans leur jugement, ils doivent se taire et se convertir au « mondial-socialisme » qu’ils nous préparent. Une nouvelle ère de terreur se prépare. Il est temps de se réveiller.

Le pasteur Martin Niemoller qui s’est retrouvé à Dachau en 1942 a écrit :
« Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs, je n’ai pas protesté, je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai pas protesté, je n’étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher, et il ne restait personne pour protester. »

Vous n’êtes pas américain, ni républicain, ni démocrate et pourtant ce qui se passe là-bas nous concerne tout autant que ce qui  s’est passé en Allemagne en 1933 nous a concernés avec tous les malheurs qui ont suivi. La démocratie, c’est la diversité des opinions, la liberté de pensées divergentes, la confrontation d’opinion et le contraire de la pensée unique et commune voulue par « Big Brother ». À bêler comme les moutons, l’on finit comme eux … à l’abattoir !

René G. Thirion