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«…Si la Franc-maçonnerie était jadis un esprit, d’ailleurs absurde, une pensée, d’ailleurs erronée, une propagande, d’ailleurs funeste, pour un corps d’idées désintéressées ; elle n’est plus animée ni soutenue que par la communauté des ambitions grégaires et des appétits individuels… »
(Charles Maurras, « Dictionnaire politique et critique », 1932).

Régulièrement, des amis me font grief de donner à la Franc-maçonnerie une importance que, selon eux, elle n’aurait plus depuis la IIIe République, qu’on appelait à juste titre « la République des Francs-maçons ». Pour ma part, je pense que la nocivité, la lutte contre la nation (surtout contre le catholicisme), et les visées mondialistes de la Franc-maçonnerie n’ont jamais cessé depuis la funeste Révolution française. Le processus de sape généré par les Loges maçonniques pour détricoter le pays a même tendance à s’accélérer depuis qu’Emmanuel Macron a été porté au pouvoir.
Certains vont trouver que je noircis le tableau. Que nenni ! Il suffit d’ouvrir les yeux.

L’an dernier, Emmanuel Macron s’est rendu au siège du « Grand Orient de France » pour y tenir un discours, long et filandreux, dont il a le secret. Ce type aime à s’écouter parler, fusse pour ne rien dire. Cette visite – en fait, cette allégeance – démontrait, une fois de plus, quelles sont les forces qui dirigent réellement notre pays ; qui tire les ficelles de la marionnette qui tient lieu de chef de l’État. Chez nous, tout ce qui ne nous est pas imposé par Bruxelles se décide dans les Loges ou au sein des « fraternelles parlementaires » (2). La comédie du pouvoir n’est… qu’une comédie qui est en train de virer à la tragédie, et je ne suis pas certain que les Français s’en rendent bien compte.

A l’époque, la presse nous a dit qu’après Emile Loubet (1899-1906) et François Hollande, Macron était le troisième président de la « Ripoux-blique » en exercice à se déplacer rue Cadet, au siège du « Grand Orient », la principale obédience française. En fait, il voulait caresser les Frères dans le sens du tablier, comme il le fait en permanence depuis son élection.
Macron est-il lui-même franc-maçon ? Je n’en sais rien, mais je présume que, comme Giscard ou Chirac, les Loges le considèrent comme un « Maçon sans tablier ». Il leur est acquis !

Souvenez-vous de son élection en 2017, quand il déambulait, tel Belphégor, dans le Louvre. Il n’avait pas choisi par hasard la pyramide du Louvre – symbole maçonnique s’il en est – par hasard, et ce n’est pas par hasard que, dans son discours-fleuve, il avait appelé les Français « de tous degrés et grades » à le rejoindre. A qui s’adressait-il, à votre avis ?
Dans son interminable discours, il s’est livré à des envolées qui frisaient le ridicule :
« … Face à l’opposition cléricale et aux fractures de l’histoire du XIX° siècle, dans l’alternance des rois et des empereurs, la Franc-maçonnerie finit par s’identifier au projet républicain et la République s’éleva, pierre à pierre… Et pendant des décennies, l’œuvre maçonnique et le combat républicain se rejoignirent pour presque se confondre. En témoigne cette Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, texte fondamental pour l’une et l’autre… Sous la seconde République, ce sont des maçons qui inspirèrent l‘abolition de l’esclavage, tentèrent le partage du progrès matériel en combattant la misère, sœur jumelle de l’obscurantisme. Et, sans qu’il puisse s’agir d’une coïncidence, les Francs-maçons lui donnèrent sa devise… « Liberté. Égalité. Fraternité »… ».

Il semble difficile de faire une soumission plus reptilienne aux « Frères la Gratouille ». Alors citons encore quelques extraits du long prêche macronien : « … La Franc-maçonnerie n’a pas fait à elle seule la République, mais la République, sans elle, ne se serait pas faite. La Franc-maçonnerie fut l’atelier de la République… Seule organisation civique d’importance face à l’Église, elle engendra le Parti radical, dont les membres tinrent debout les murs de cette maison neuve qu’était alors la République…Les loges de la Raison furent les forges de nos lois… Grâce à elles, à travers elles, la République conquit les cœurs et les urnes. Malgré les tentatives factieuses, malgré un déchaînement d’antisémitisme qui prit Dreyfus pour victime, et à travers lui, l’esprit de la République comme cible. Puisque s’en prendre à un Juif…c’est toujours chercher à atteindre la République… ».

Cette phrase n’a aucun sens : les terroristes du Hamas ne s’en prennent pas à la République mais au peuple juif et à l’existence même de l’État d’Israël.
Bien évidement, pour être complet, il lui fallait dénoncer Vichy : « … Le régime de Vichy bannit la Franc-maçonnerie et spolia ses biens… 500 Francs-maçons furent assassinés en raison de leur appartenance. Et tant d’autres moururent pour défendre la patrie des Lumières. Je pense à Jean Zay, ministre de l’Éducation nationale (3)… Mais derrière cette haine antisémite, il faut voir ce qui s’y trouve aussi. La haine des Juifs, la haine des Francs-maçons, procèdent du même élan. Ce sont deux préludes, deux prétextes à la haine de la République… ». Il ne parlait pas de l’antisémitisme islamiste. Sa formulation vaseuse et alambiquée visait, bien sûr, comme toujours, la droite nationale.
Et il terminait en apothéose : « …Aussi longtemps que la Franc-maçonnerie sera au travail, la République sera en éveil. Conservons ce lien séculaire…dans le plein respect de nos valeurs respectives, sans les confondre, mais en joignant leur force… ». Alléluia ! Alléluia !
En clair, c’est la Franc-maçonnerie qui a créé la République et… qui la sauvera du fascisme.

On ne sait absolument rien de ce que les Maçons et Macron se sont dit pendant les agapes qui ont suivi ce discours-fleuve, mais à la lecture de ce pathos dégoulinant de complaisance envers les Loges, je me demande si l’avorton présidentiel avait sniffé une ligne de coke? J’ai vu le moment où nous allions remplacer le buste de Marianne dans nos mairies par celui de la déesse Raison ; où nos églises allaient être transformées en temple dédiés au GADLU (4). Bergoglio n’en prendrait sans doute pas ombrage ; il est sur la même ligne que Macron, Ursula von der La Hyène, Jacques Attali, Georges Soros et quelques autres qui nous conduisent vers une gouvernance mondiale.

Je ne pense pas exagérer le rôle néfaste de la Franc-maçonnerie en constatant que, dans tous les scandales ou presque qui ont secoué la Ve « Ripoux-blique » (le Carrefour du Développement, Urba-Gracco, l’affaire Elf, etc.), on retrouve la patte des « Frères la Gratouille » (5).
Je ne crois pas exagérer non plus en constatant que, cherchant un premier ministre, Macron a envisagé de nommer Xavier Bertrand, Bernard Cazeneuve, ou Thierry Beaudet. Or, tous les trois sont francs-maçons. Étonnant non ? Pas tant que ça ; Mélenchon est franc-mac, ceci explique cela !
Rien ne me laisse supposer que le grand mou Michel Barnier soit franc-mac mais après tout, je n’en sais rien. Et puis c’est un « has been », un invendu, une fin de série, un choix par défaut.

Les sources « officielles » nous apprennent que les Francs-maçons seraient entre 160 et 175.000 en France. Dans un pays de 67 millions d’habitants, ils représentent 0,2 ou 0,3 % de la population. Et personne, dans ce foutu pays (ou ce pays foutu ?) ne s’indigne de leur omniprésence dans tous les rouages du pouvoir, dans toutes les administrations, dans tous les cénacles de décision.
Je note que, depuis quelques temps, la presse régionale donne régulièrement la parole à des notables ou vénérables maçons pour qu’ils puissent faire de la retape pour leurs Loges. J’ai même lu cette semaine une information amusante, c’est ce qui m’a donné l’idée de cet article.
Il y a plus d’un demi-siècle, j’ai débuté le parachutisme sportif au Para-Club des Deux-Sèvres, à Thouars. Mais il y a bien longtemps que je n’ai pas mis les pieds dans cette petite ville sans histoire et dont on ne parle jamais dans la presse. Et bien figurez-vous que Thouars inaugure une nouveauté : une maison de repos où les Frères-maçons pourront venir faire des retraites… laïques.

La presse locale nous explique tout : « Les temples, dans lesquels se réunissent les Francs-maçons, les séparent du monde profane. Ils entrent alors dans le monde sacré. Et c’est ici qu’ils échangent, qu’ils se présentent leurs planches, des travaux réalisés par l’un d’eux pour faire réfléchir ses frères ou ses sœurs afin de faire avancer le monde. Profane, c’est profanum, c’est celui qui se trouve devant la porte du temple, donc on se sépare du monde profane en entrant dans les temples. Cela résonne avec ce lieu. Ici, on se sépare de la ville, du tumulte, du quotidien et en se retrouvant ici, on se coupe du monde pour se retrouver soi-même, donc c’est un travail intérieur, c’est ce que les Maçons appellent le cabinet de réflexion… À Thouars, ce n’est que pour se reposer qu’ils sont réunis dans cette maison d’hôtes. Les Maçons sont invités à faire des retraites maçonniques laïques. Dans un lieu chargé d’histoire. Ici, c’est de la pierre friable. C’est de là que vient le mot « Franc-maçon », la pierre friable peut-être travaillée, donc ce n’est pas un hasard que l’on se retrouve ici… »

La maison d’hôtes propose des retraites de trois à cinq jours, des séjours ouverts aux Francs-maçons et leurs accompagnants uniquement. Il en coûte de 157 à 190 € par jour en demi-pension.
« Ce monastère maçonnique se dévoile au fil des pièces, au détour desquelles de nombreux symboles vont raisonner chez les hôtes… C’est bien pour des retraites laïques qu’ils ont été érigés ici, notamment dans un atelier de curiosité… » « Tout dans cet atelier de curiosité me parle, s’émerveille une Maçonne en retraite à Thouars. Cette assiette par exemple représente un temple avec les pavés mosaïques, les marches, les colonnes, la lune, le soleil ou encore le compas et l’équerre ».
Les « Frères (et Sœurs) la Gratouille » se regroupent en Loges maçonniques, et ces Loges en obédiences. Mais la maison de Thouars accueille des Maçons de différentes Loges.
« Nous sommes Francs-maçons pour avancer ensemble, pour évoluer, déclare un retraitant. Nos différences vont nous permettre de travailler la fraternité, la tolérance. La Maçonnerie, ce ne sont pas des rivaux… Deux adversaires vont gravir la montagne chacun de leur côté pour arriver au sommet ensemble… C’est vraiment ça : trouver ce qui nous unit, pas ce qui nous sépare ».

Je ne sais pas si nous allons vers une union des « Frères la Gratouille » mais je me dis, sans trop y croire, qu’il serait grand temps, de notre côté, de faire enfin l’union des droites.
La droite est majoritaire dans ce pays de 67 millions d’habitants et nous nous faisons imposer absolument tout ce qui régente notre vie par 0,2 ou 0,3 % de la population. Ce n’est pas logique.
Mais on va me dire que c’est comme ça, trois points c’est tout !

Eric de Verdelhan

1)- C’est François Mitterrand qui a trouvé cette appellation, “Les Frères la Gratouille” que je trouve amusante.
2)- Où se retrouvent les parlementaires francs-maçons quel que soit leur parti. Ils font semblant de s’opposer sur les plateaux télé mais se retrouvent au sein des mêmes « fraternelles ».
3)- Le cas de Jean Zay est indéniable. Je voudrais connaître les noms de 499 autres victimes.
4)- GADLU : Grand Architecte De L’Univers, le dieu des Francs-maçons.
5)- On peut en dire autant des scandales des deux Républiques précédentes.

Article paru sur Riposte Laïque

Tag(s) : #Belgique, #Europe, #France, #Information, #Justice, #Monde, #humeurs, #Économie
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